Bestiaires chorégraphiques
Présentation aux journées d'études "Sensations animales", mars 2022
[vidéo sur demande]
Cette présentation propose un voyage dans des textes d'artistes chorégraphiques.
De quel animal les danseur·euses s'entourent-iels dans leurs textes - que ce soit sous la forme très générale d'un règne de la nature ou bien sous la forme plus spécifique d'une espèce, voire celle d'une rencontre avec un animal précis ? Certains livres jouent avec la forme du bestiaire (Antonia Baehr), quand d'autres rassemblent des dessins (Merce Cunningham), de courts récits ou poèmes incluant des animaux (Simone Forti), des théories de la danse où l'animal joue sa part (Isadora Duncan, Rudolf Laban, Eric Hawkins, Rémy Héritier) ou encore des partitions à danser où l'imaginaire de l'animal est mobilisé (Andrea Olsen). Il s'agira ici de dresser un petit aperçu des relations à l'animal chez certain.es artistes chorégraphiques, comme de réfléchir aux interactions avec lui que la pratique de l'écriture engage.
Dans le cadre des Journées d'études dirigées par Joanne Clavel (Atelier Spatialités des vivants. Centre des politiques de la Terre, Université Paris Cité. CNRS - Ladyss)
Some notes about my path towards "chorégraphie située" (Site Choreography)
Vidéo juillet 2020
This video was made to present my work to Karen Barbour, Vicky Hunter and Melanie Kloetzel, with who we started to exchange in 2020, among a group of choreographers and site dance researchers I constitute (with Joanne Clavel, Joanne Leighton and Laurent Pichaud).
Archéologie de "Street Dance" de Lucinda Childs
Texte inédit en français, paru en anglais en 2020
Texte achevé en 2019 et publié en anglais en 2020 sous le titre « The Archeology of Street Dance by Lucinda Childs », Danza e ricerca. Laboratorio di studi, scritture, visioni, [En ligne], Università di Bologna, 2020, p. 193-109, URL :
https://danzaericerca.unibo.it/article/view/10294/10430.
Nos corps ne sont pas des ready-made. L'ordinaire dans les chorégraphies de Steve Paxton des années 1960
Texte inédit en français, paru en anglais en 2019
Version française originale publiée en 2022 sur le site Paris 8 Danse : www.danse.univ-paris8.fr de « Our Bodies are not readymades: The Ordinary in Steve Paxton's Dance Pieces from the 1960s », in Romain Bigé (ed.), Steve Paxton/Drafting Interior Techniques, Lisboa: Culturgest, 2019, p. 28-40.
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Perspective géocritique sur les écrits de Simone Forti
Communication au colloque « Danse et Géographie : mobilités, circulations, imaginaires », Centre national de la danse, Pantin, 2019
Dans le cadre d'une recherche en esthétique sur la chorégraphie située, l'analyse des écrits d'artistes selon une méthodologie inspirée du courant littéraire de la géocritique (Michel Collot 2000 et 2014, Bertrand Westphal, 2007...), aussi appelée écopoétique (Lawrence Buell, 1995...), apparaît comme un moyen judicieux pour penser la relation au lieu que les artistes chorégraphiques construisent. Il ne s'agira pas ici de démêler les rapports entre fiction et réalité, ni d'interroger le texte comme témoignage de pratiques chorégraphiques : il s'agira de comprendre comment s'invente, dans le texte, une représentation de la géographie qui relève aussi d'une construction de la corporéité. Décrire le monde est une manière de déployer les façons de le percevoir, afin de s'y positionner ou s'y mouvoir : d'en faire son territoire pour un geste à venir. Car on peut considérer que l'écriture est aussi l'espace d'une fabrique du geste - son atelier. À partir de l'exemple des écrits de Simone Forti, il s'agira de comprendre quelle géographie construit l'artiste et quels rôles joue l'évocation des lieux dans son récit. Ils sont truffés de toponymes, de voyages, de rêves géographiques, de représentations cartographiques, d'imagination environnementale... Quel est le territoire qui se construit à l'intérieur du texte et en quoi témoigne-t-il aussi d'un savoir chorégraphique ? On fera l'hypothèse d'une géokinésie, c'est-à -dire d'une lecture kinésique du monde qui met en mouvement réciproquement le sujet et les non-humains.
Simone Forti : Thinking with the Body (Recension)
Recension inédite en français, paru en anglais en 2016
Version française originale de « Simone Forti: Thinking with The Body (Review) », Dance Research Journal, vol. 48, Congress on Research in Dance, 2016, p. 164-167 (
http://dx.doi.org/10.1017/S014976771500056X ), publié en ligne en août 2022.
Face à la sculpture de Giacometti, se mettre en mouvement, radicalement
Inédit. Texte commandé par la Fondation Giacometti, 2014
Trisha Brown : saisir le répertoire au vol
Version complète inédite d'un article écrit pour le Journal de l'Association pour la Danse Contemporaine, Genève, n° 61, septembre 2013
Conférence "Ça finit toujours à poil" / Le corps dans la performance (EXTRAIT)
Extrait de la conférence par Gaëlle Bourges et Julie Perrin, Samedi 18 février 2012 à La Ferme du Buisson
Dans le cadre du cycle "Conversations sur la performance" organisé par le Théâtre de la cité internationale à Paris.
http://soundcloud.com/theatredelaciteinter
Comité scientifique :
Isabelle Barbéris, maître de conférence à l'Université de Paris VII,
Julie Perrin, enseignante chercheuse Université Paris 8 - Département Danse,
Claire de Ribaupierre, chercheuse en anthropologie de la culture, Haute Ecole d'Art et de Design de Genève.
Cette troisième conversation sur la performance part à nouveau d'une idée reçue pour la remettre en jeu et montrer comment l'art se nourrit aussi des critiques qui lui sont adressées. De cette "performance" dont on ne sait trop circonscrire le territoire, on peut dire pour le moins qu'elle a déplacé les contenus et les cadres de l'art (cf. les précédentes conversations sur l'objet et le temps) Nous verrons cette fois en quoi la forme d'irritation qu'elle produit tient pour grande part des pratiques du corps qui la sous-tendent. Quels savoirs, quelles techniques fondent son geste ? Portés par l'excès, la surchauffe, la mise en danger, par l'exploration de leur matérialité triviale ou par la simplicité exacerbée d'une mise en scène du quotidien, le corps et le geste dans la performance interrogent, dérangent.Travaillé par des exigences politiques, philosophiques, mais aussi engagé dans des expérimentations plastiques et esthétiques, l'artiste exp(l)ose régulièrement la nudité. Que vient faire cette nudité dans l'histoire de l'art, du nu et du spectacle ?
Références et bibliographie :
LIVRES :
Beatriz Preciado, PORNOTOPIE, PLAYBOY ET L'INVENTION DE LA SEXUALITÉ MULTIMÉDIA, Ed. Climats, 2011
Marcela Iacub, PAR LE TROU DE LA SERRURE, Une histoire de la pudeur publique, XIX-XXIe siècle, Ed.
Fayard, Histoire de la pensée, 2008
Yvonne Rainer, Feelings are facts. A life, The MIT press, Massachusetts Institute of Technology, 2006
Carolee Schneemann, More than meat joy : complete performance works and selected writings, Documentext, 1979
FILM :
MUTANTES, FÉMINISME PORNO PUNK de Virginie Despentes, Blaq Out, 2010.
extrait de la performance "Public Cervix Announcement" d'Annie Sprinkle
Jérôme Bel, Jérôme Bel - catalogue raisonné 1994-2005
Living Theatre, Paradise now (1968), film de Marty Topp, 1969
VIDÉO :
LA BELLE INDIFFÉRENCE de Gaëlle Bourges, captation au TNT de Bordeaux, mai 2011.
Conférence "Glisser"
Conférence au théatre national de Chaillot, dans le cadre de la Petite université populaire de la danse, le 10 mars 2012
La vidéo de la conférence est disponible sur demande.
Piste 1 : Lexique
Piste 2 : Terrains glissants
Extrait 1 : Chaplin, The Rink, 1916
Extrait 2 : holliday on ice, 1968
Extrait 3 : Gisèle Vienne. Éternelle idole, 2009
Extrait 4 : Trisha Brown, Pygmalion, 2010
Exrait 5 : Pina Bausch, Le laveur de vitre, 1997
Extrait 6 : Michael Wadleigh, Woodstock, 1970
Piste 3 : L'illusion (d'une surface glissante) ; le glisser comme artifice
Extrait 7 : Cunningham
Extrait 8 : moonwalk
Extrait 9 : Reprise par la break dance
Extrait 10 : Odile Duboc, trois boléros, 1996
Piste 3 : Glisser sur la peau
Extrait 11 : Pina Bausch, café muller, 1978
Extrait 12 : Steve Paxton, Fall after Newton, (1976)
Voir la danse in situ. Dialogue entre Laurent Pichaud et Julie Perrin
Dialogue dans le cadre de la Semaine des arts, Université Paris 8, jeudi 29 mars 2012
Ce dialogue propose un parcours dans l'histoire de la danse et de ses questionnements sur le lieu. À partir de documents d'archives, de nos travaux en cours respectifs ou de nos lectures les plus récentes, nous partagerons des réflexions quant à l'espace de la représentation inventé par la danse contemporaine. Scène, hors scène, in situ, cadre de perception, mode d'apparition, place du spectateur... seront autant de thèmes interrogés. Ce dialogue commencé en 2009, se poursuit régulièrement en public.
Le film réalisé par Minh Sourintha est conçu comme une bande radiophonique de laquelle surgiraient des images (celles projetées lors du dialogue).
Par Julie Perrin, enseignante Danse Paris 8 et Laurent Pichaud, chorégraphe, Cie X-Sud, Artiste Associé du Master études chorégraphiques de Montpellier pour 2011-13. En partenariat avec le Théâtre de la Bastille à Paris, où Laurent Pichaud présente Indivisibilités avec Deborah Hay, du 3 au 6 avril.
Programme complet de la Semaine des arts 2012, ici :
http://www-artweb.univ-paris8.fr/spip.php?rubrique422
Conférence "D'après moi"
Conférence au Théâtre de Gennevilliers le 6 mars 2009
Intervention sur l'autobiographie en danse, ponctuée par la lecture d'extraits d'autobiographies de danseurs. Par Isabelle Launay et Julie Perrin. Durée : 1h30
Contre l'usure des gestes et du regard
2009, texte inédit en français
Publié en anglais et espagnol in Cairon - Revista de estudios de danza (José A. Sanchez, Isabel de Naverán dir.), Universidad de Alcalá, n° 11 Cuerpo y cinematografÃa / Body and Cinematography, 2008
Extrait : « Mes recherches sur la saisie de la figure dansante par un spectateur ou la construction d'un mode d'apparition scénique ont conduit à interroger les spatialités en danse. Autrement dit à analyser le feuilletage complexe des spatialités architecturales, scéniques, sonores, chorégraphiques et corporelles. L'édifice met en place le cadre de la représentation et constitue un dispositif optique puissant. Les spatialités scéniques (l'installation scénographique, mais aussi le dessin chorégraphique des trajets, leur rythme et leur vitesse) sont susceptibles de reconfigurer ce premier cadre. Enfin, les spatialités corporelles (l'orientation de l'interprète, l'amplitude et la direction de son mouvement, son rapport à la projection, la nature dynamique, rythmique, pondérale de son geste qui colore la nature de l'espace, la façon dont le regard peut faire exister des espaces...) modèlent l'échange avec la salle (Perrin, 2005- 2). Les analyses esthétiques de l'œuvre chorégraphique en contexte théâtral touchaient la question de l'architecture et du site. Un dialogue avec des architectes allait constituer la suite logique de ces recherches. Il s'amorce en 2004 avec l'organisation des rencontres Danse, Corps, Architecture, au Théâtre de la Cité Internationale à Paris, où la parole sera donnée à des architectes, chorégraphes et historiens des deux disciplines. De ces échanges ressortent deux sortes de tension. La première concerne la contrainte opérée par l'architecture sur les corps: est-il possible d'inventer un geste que l'ordre architectural ne supposait pas? A quoi l'on peut répondre: si le geste naît de l'organisation de ma perception, le cadre le plus puissant réside moins dans l'architecture que j'habite que dans la matrice perceptive que je me suis construite. »
Concevoir, composer (partie 1)
Conférence au théâtre de la Cité Internationale, le 27 janvier 2007
Les œuvres chorégraphiques présentées sur les scènes aujourd'hui témoignent d'une grande variété de facture. L'art de composer a connu, depuis les années 80, une évolution progressive, qui hérite d'une histoire de la composition chorégraphique au XXe siècle. Elle est récemment marquée par le déplacement des notions mêmes d'auteur ou de danseur. La nature des œuvres en ressort modifiée, tout comme l'expérience du spectateur. Partant de quelques œuvres contemporaines, cette conférence propose de déceler ce qui affleure des processus de création et d'une conception de l'œuvre, dans la représentation.
Dans le cadre du cycle de conférences organisé par Théâtre de la Cité Internationale à Paris et
le département danse de l'université Paris 8 Saint-Denis
20062007 : Derrière l'œuvre, face à elle.
Au grand jour, apparaît la création chorégraphique. Le temps d'une représentation, la danse est dévoilée, offerte au regard du public, donnée en partage. Mais en amont, derrière l'œuvre, entre les représentations, les artistes connaissent une activité plus discrète, parfois intime. Pratique de soi, invention du geste, entraînement physique et questionnements échangés, déploiement d'un univers propre nourri de curiosités multiples : ces temps précieux, nécessaires, irriguent la création. Ils supposent l'œuvre à venir.
Comment travaillent les danseurs et chorégraphes présents sur les scènes depuis les années 80 ? Comment pensent-ils leur métier et nourrissent-ils leur création ? Qu'est-ce qui les fait bouger, les fait créer ? Quel imaginaire les habite ? Cette face du travail de l'artiste chorégraphique reste souvent bien méconnue. Elle est difficile à saisir, mais la variété des esthétiques contemporaines révèle, à elle seule, la diversité des démarches. Les danseurs invités pourront en témoigner. La présentation d'extraits vidéos soutiendra le propos. Tenter de comprendre des cadres d'expériences ou d'envisager les ressorts d'une recherche artistique, c'est se donner les moyens d'atteindre l'intelligence singulière qui fonde une œuvre.
Ce cycle de cinq conférences propose ainsi de se tourner vers le travail du danseur, de réfléchir aux processus de création et de déceler, dans l'œuvre-même, les affleurements de ces pratiques de mouvement et de pensées qui sous-tendent la création. Autrement dit, effectuer ce voyage de l'univers du danseur et du chorégraphe, vers l'expérience du spectateur.
Coordination : Julie Perrin. En collaboration avec les enseignants-chercheurs de la
Formation danse de l'Université de Paris VIII Saint-Denis.
Concevoir, composer (partie 2)
Conférence au théâtre de la Cité Internationale, le 27 janvier 2007
Les œuvres chorégraphiques présentées sur les scènes aujourd'hui témoignent d'une grande variété de facture. L'art de composer a connu, depuis les années 80, une évolution progressive, qui hérite d'une histoire de la composition chorégraphique au XXe siècle. Elle est récemment marquée par le déplacement des notions mêmes d'auteur ou de danseur. La nature des œuvres en ressort modifiée, tout comme l'expérience du spectateur. Partant de quelques œuvres contemporaines, cette conférence propose de déceler ce qui affleure des processus de création et d'une conception de l'œuvre, dans la représentation.
Dans le cadre du cycle de conférences organisé par Théâtre de la Cité Internationale à Paris et
le département danse de l'université Paris 8 Saint-Denis
20062007 : Derrière l'œuvre, face à elle.
Au grand jour, apparaît la création chorégraphique. Le temps d'une représentation, la danse est dévoilée, offerte au regard du public, donnée en partage. Mais en amont, derrière l'œuvre, entre les représentations, les artistes connaissent une activité plus discrète, parfois intime. Pratique de soi, invention du geste, entraînement physique et questionnements échangés, déploiement d'un univers propre nourri de curiosités multiples : ces temps précieux, nécessaires, irriguent la création. Ils supposent l'œuvre à venir.
Comment travaillent les danseurs et chorégraphes présents sur les scènes depuis les années 80 ? Comment pensent-ils leur métier et nourrissent-ils leur création ? Qu'est-ce qui les fait bouger, les fait créer ? Quel imaginaire les habite ? Cette face du travail de l'artiste chorégraphique reste souvent bien méconnue. Elle est difficile à saisir, mais la variété des esthétiques contemporaines révèle, à elle seule, la diversité des démarches. Les danseurs invités pourront en témoigner. La présentation d'extraits vidéos soutiendra le propos. Tenter de comprendre des cadres d'expériences ou d'envisager les ressorts d'une recherche artistique, c'est se donner les moyens d'atteindre l'intelligence singulière qui fonde une œuvre.
Ce cycle de cinq conférences propose ainsi de se tourner vers le travail du danseur, de réfléchir aux processus de création et de déceler, dans l'œuvre-même, les affleurements de ces pratiques de mouvement et de pensées qui sous-tendent la création. Autrement dit, effectuer ce voyage de l'univers du danseur et du chorégraphe, vers l'expérience du spectateur.
Coordination : Julie Perrin. En collaboration avec les enseignants-chercheurs de la
Formation danse de l'Université de Paris VIII Saint-Denis.
La danse contemporaine en France (partie 1)
Conférence du 4 mars 2006 au théâtre de la Cité Internationale, Paris
La danse française contemporaine, des années soixante à aujourd'hui, s'est peu à peu imposée, dans une diversité d'esthétiques et de pensées dont on peut néanmoins dégager quelques traits communs. Certaines oeuvres de la dernière décennie exigent pourtant un nouveau type de questionnements.
Cinquième conférence du cycle 2005-2005 intitulé "L'histoire à l'oeuvre"
Un cycle de sept conférences sur l'histoire de la danse moderne et contemporaine
accompagnera la programmation de cette prochaine saison. Connaître l'histoire de l'art
chorégraphique, en mesurer les enjeux, découvrir les mouvements qui la traversent et les
oeuvres qui la hantent, c'est affiner la perception et la réflexion du spectateur sur la création
présente.
Ce cycle fera alterner un parcours historique s'organisant autour de différentes périodes,
avec des thématiques traversant la création du vingtième siècle. Il s'organise en résonance
avec les oeuvres présentées cette saison.
Coordination : Julie Perrin & Christine Morquin.
La danse contemporaine en France (partie 2)
Conférence du 4 mars 2006 au théâtre de la cité internationale à Paris