PROFESSEUR D'ESTHÉTIQUE THÉÂTRALE ET CHORÉGRAPHIQUE (1984-1995)
FONDATEUR DU DÉPARTEMENT DANSE - UNIVERSITÉ PARIS 8

 
Michel Bernard (1927-2015), après des études secondaires au Lycée Champollion à Grenoble, obtient une licence d'enseignement de Philosophie et un Diplôme d'études supérieures de Philosophie à la Faculté des Lettres et de Sciences Humaines de Grenoble en 1952. Il est reçu au Capes en 1956, puis nommé au Lycée Alain d'Alençon en octobre 1957. En août 1958, il est reçu à l'Agrégation de Philosophie et nommé à l'École Normale d'Instituteurs d'Arras où il enseigne jusqu'en juillet 1960. Il est détaché à l'École Normale Supérieure d'Éducation Physique Hommes de Paris comme Professeur de Psychopédagogie jusqu'en novembre 1968. Le 1er décembre 1968, il est nommé, à la demande de Paul Ricoeur, Maître-Assistant de Philosophie à l'Université de Paris X-Nanterre où il soutient, le 16 juin 1976 sa thèse de Doctorat d'État intitulée « L'expressivité du corps : les avatars d'un concept et les ruses du discours » (publiée aussitôt aux éditions J.P. Delarge sous le titre « L'expressivité du corps. Recherches sur les fondements de la théâtralité »). En octobre 1984, il est nommé Professeur d'Esthétique théâtrale à l'Université d'Avignon où il fonde « l'Institut de Recherches Internationales sur les Arts du Spectacle ». À la demande de la Présidente de l'Université de Paris 8, son poste est transféré en octobre 1987 au Département Théâtre de cette Université, dont il assure la direction en 1988-1990. En septembre 1989, il fonde le Département de Danse au sein de l'UFR Arts-Philosophie-Esthétique et en prend la direction jusqu'à son départ à la retraite en septembre 1995.

Durant cette période, il a été membre de la 18ème section du CSU, puis du CCU et nommé, par le Ministère de l'Éducation Nationale, Président de la Commission des Programmes d'Enseignement artistique de l'Enseignement secondaire. Enfin, le Ministère de la Culture l'a désigné comme membre universitaire de la commission d'aide aux projets chorégraphiques en 1993-1995.

Outre son petit ouvrage fort connu, « Le corps » (Points Seuil, 1995), sa thèse importante sur « L'expressité du corps, Recherches sur les fondements de la théâtralité » (rééd. Chiron, 1986), sa « Critique des fondements de l'éducation ou généalogie du pouvoir et/ou de l'impouvoir d'un discours » (Chiron, 1988), il a rassemblé ses articles essentiels sur la danse contemporaine dans « De la création chorégraphique » (CND, 2001). Son dernier ouvrage s'intitule : « Généalogie du jugement critique, suivi de Considérations intempestives sur les dérives actuelles de quelques arts » (Beauchesne, 2011).