CAROLINE BOILLET
2012
Quand l'angle de vue déplace : atelier du processus créatif dans le contexte médico-social
Mémoire pour l'obtention du DU Techniques du corps et monde du soin, sous la direction de Violeta Salvatierra
Ce mémoire propose une compréhension des croisements entre les discours et pratiques du champ médico-social et celui du processus créatif convoqué en danse, dans le concret des 8 premiers mois d'un projet de 2 ans. Mon point de vue est celui d'une intervenante extérieure, qui accompagne au long cours un processus autonome dans lequel sont engagés 4 usagers et 4 professionnelles de l'institution. Le projet s'intitule « Regards9, un atelier de mouvements sensoriels au service de la citoyenneté, d'un autre regard et de la relation avec les personnes polyhandicapées ».
S'inscrivant dans le champ de la recherche en danse, la pratique partagée convoque particulièrement le regard et le toucher (qui, croisé à la gravité devient le sens du poids), et propose aux participants des mises en situation concrètes, qu'il s'agit de traverser pour apprendre. Une guidance verbale propose un déroulement dans le temps que chacun éprouve, singulièrement. Cette pratique procède par improvisation, et non par l'imitation d'un modèle.
Son but est d'avoir des effets sur l'expérience des participants. Faire l'expérience du sentir revient à explorer les modalités de relations qui alimentent le dialogue infra-verbal, et venir les mettre en mouvement. Ces effets produisent un savoir naissant au cœur de l'expérience, porteur d'écart avec les représentations discursives déjà élaborées. La finalité créative revient à co-construire entre les partenaires un imaginaire partagé.
En cherchant à comprendre quels sont les en communs entre les techniques du corps impliquées dans ma pratique, et celles en jeu dans le contexte institutionnel, donc en procédant par observations, analogies, essais-erreurs, la pratique de l'atelier se re-modèle, reconstruisant les outils partagés en circulation avec l'ensemble des participants.
La première partie de ce mémoire regarde avec les outils chorégraphiques les différentes modalités relationnelles en jeu entre usagers et professionnels dans les gestes quotidiens. L'accompagnement, dont l'une des caractéristiques est d'être inégalitaire, articule entre elles différentes approches (de soin, éducatives et d'évaluation). Toutefois, au cours de ma présence dans l'établissement, j'ai pu saisir d'autres dimensions dans les relations. Pour soutenir le dialogue entre elles, les personnes doivent nécessairement s'impliquer au delà du discours, prenant support sur la créativité et l'improvisation. Et c'est précisément à cette approche relationnelle que s'adresse la pratique.
Donc elle fait l'économie de s'adresser à des usagers. Ce n'est pas la dimension d'accompagnement qui est visée dans le projet, c'est précisément les capacités d'adaptation et de mouvement dont fait preuve le vivant, ce que j'appelle la dimension créative de la personne. Si la pratique opère ce cheminement concernant les uns, elle ne peut faire l'économie de le faire aussi à propos des autres : les professionnels engagent dans cet atelier précisément leurs dimensions créatives.
Il est convenu une hypothèse de départ pour adapter cette pratique à des personnes qui n'usent pas du langage verbal pour dialoguer : les professionnelles vont traduire la consigne verbale en actions, sensations et imaginaires. Il va s'agir, au cours des 8 premiers mois de rencontre, de saisir les enjeux qu'implique cette hypothèse, confrontée précisément aux modalités familières d'accompagnement.
STEPHANE BOUCHER
2014
Expérience d'improvisation et de création dansée au sein d'un foyer de vie
Sous la direction d'Isabelle Ginot.
Ce mémoire rend compte d'une expérience d'ateliers basés sur l'improvisation en danse contemporaine, au sein d'un foyer de vie. Partant de la rencontre qui s'est produite sur le terrain, il a pour but de mettre en évidence les enjeux soulevés par cette pratique artistique auprès d'un public concerné par un handicap mental et de réfléchir à la valeur qu'on peut reconnaître au processus de création et à la dimension spectaculaire dans le contexte d'une institution. Il présente, d'une part, comment cette approche d'improvisation en danse est susceptible de conduire à de nouvelles expérience de soi et, vise, d'autre part, à montrer en quoi la création collective et le fait de donner à voir peuvent être envisagés comme des expériences supports permettant de solliciter et de mettre en avant des ressources et capacités souvent « immobilisées » et exclues du regard social.

Mots-clés : improvisation en danse, handicap mental, corporéité, processus de création, capacités d'action.
GABRIELLA BRARDA
2010
Autisme et Shiatsu : une autre modalité de la relation
Mémoire pour l'obtention du DU Techniques du corps et monde du soin, sous la direction d'Isabelle Ginot et Sophie Castro
SERGE CARTELLIER
2012
Une somatique d'une invention de soi ou une pratique langagière au sein d'ateliers de la méthode Feldenkrais dans des structures d'accompagnement de la personne
Mémoire pour l'obtention du DU Techniques du corps et monde du soin, sous la direction d'Isabelle Ginot
En s'appuyant sur 3 expériences menées entre 2010 et 2012 avec des personnes atteintes de maladies chroniques invalidantes, ce mémoire propose une analyse d'une pratique somatique d'un temps de paroles mise en place à l'issue des ateliers de la méthode du Feldenkrais stricto sensu.
Cette analyse s'oriente autour de deux questions rencontrées au sein des institutions des terrains abordés : la question de l'autonomie des usagers et celle de la pertinence de la mise en place d'ateliers collectifs au sein de structures d'accompagnement généralement pensé de façon individuelle.
En cheminant d'abord par une lecture du groupe et de quelques-uns de ses fonctionnements puis en proposant un focus sur les individualités - sans jamais les appréhender en dehors du contexte - l'auteur analyse certains processus à l'œuvre en faveur d'une re-subjectivation de soi. Il tente tout au long de ce mémoire de pointer les liens possibles ou pas entre la pratique somatique Feldenkrais et ce qu'il présente comme une pratique somatique langagière d'« invention de soi ».
En proposant une lecture d'une construction concomitante des sensations et de leur énonciation, il ouvre une voie de réflexion sur les relations entre la spécificité de la parole qui émerge en fin d'ateliers et certains outils proposés par la méthode.
SOPHIE CEYLON
2014
La danse orientale, une pratique corporelle de marches et de déplacements comme outils d'appropriation de l'espace
Sous la direction d'Isabelle Ginot
La danse orientale permet une projection de soi dans un imaginaire nourri par les fantasmes et a priori liés à cette danse mais également par l'imaginaire de sensations, de relations aux autres et de l'espace. Le principe de marches et de déplacements inhérent à cette danse invite à présenter un dispositif pour s'orienter dans l'espace, se donner des directions qui vont permettre de se mettre en relation avec ce qui nous entoure, à se connecter à notre environnement, à notre contexte.
Ce projet mené dans un centre d'hébergement d'urgence est centré sur la notion d'appropriation de l'espace dans un univers d'accompagnement de la personne, accompagnement à ouvrir des chemins devant soi, autour de soi, à ouvrir l'espace d'un devenir, à marcher et se déplacer vers un ailleurs. La danse orientale est alors une invitation au voyage de part la pratique corporelle inhabituelle qu'elle requiert et de part l'univers musical issu d'autres espaces géographiques.
JEAN-PHILIPPE COSTES-MUSCAT
2010
Entre-deux ou le jeu du lien
Mémoire pour l'obtention du DU Techniques du corps et monde du soin, sous la direction d'Isabelle Ginot
OLIVIA CUBERO
2010
Danse au sein d'une USP sur le chemin : un geste dansé
Mémoire pour l'obtention du DU Techniques du corps et monde du soin, sous la direction de Joëlle Pajot
L'étude du mémoire a pour objectif d'analyser une pratique de danse au sein du processus d'accompagnement d'une unité de soins palliatifs. Ne prétendant pas « faire danser », Ce mémoire s'interroge sur la place que la danse peut avoir au sein d'une unité de soins délivrés à une personne atteinte d'une maladie grave, évolutive ou terminale.
En interrogeant la notion d'accompagnement et de relation à l'autre, la qualité de présence et le facteur temps sont la base du mode opératoire : durée, rythme et moment propice à l'intervention.
À partir de récits et de descriptions analytiques où l'observation est l'outil majeur, Olivia propose une analyse d'un temps en continu qui s'articule sous la forme d'une triade : un avant, un pendant et un après.

Elle décrit ses interventions : sur la base d'une improvisation, le moment opportun est choisi par le patient et celui ci choisit sa musique, il peut choisir le silence. Avant et après chaque « danse », Olivia accorde aux patients un temps de parole qu'ils prennent ou non. De plus, elle explique que son intervention au sein de l'hôpital nécessite un temps d'adaptation aussi bien pour elle, que pour le corps médical ou les patients et familles de patients.

Tout d'abord, ce qu'elle appelle le prélude (le fait d'introduire une pièce), cette partie expose la mise en place du projet d'intervention, une description des lieux et l'organisation préalablement nécessaire pour une telle intervention : le temps de son échauffement et de la prise de contact avec corps médical et les patients.
Ensuite, elle nomme la fugue (composition musicale avec une entrée successive de voix), cette partie est considérée comme le coeur de l'intervention, le temps est redécoupé encore une fois en une triade. L'anacrouse (l'avant) est à la fois le temps collectif avec le corps soignant, le temps individuel de préparation, d'échauffement et le temps de la personne où le moment est le plus opportun. La crouse (dans la chambre) recense le moment primordial du consentement, l'espace et la durée de la danse adressée à la personne. La métacrouse (l'après) aussi considérée comme un « entredeux » chambre, est nommée comme un moment de renouveau.
Et enfin, elle termine par la coda (moment sur laquelle s'achève un morceau), ce moment « d'après » est un bilan, une évaluation faite avec le patient, le corps médical et elle-même.
Ainsi la notion de contexte paraît prédominante, l'intervention est scindée en découpant le temps similaire à une pièce de musique orchestrale dans laquelle chaque partie a autant d'importance.

La danse à travers un contexte essentiel et primordial, est défini comme « moment »; à la base d'une rencontre, elle serait le vecteur d'une relation qui a eut lieu ou non, des chemins croisés sur un ou des temps assujettis à un espace.


Résumé établi par Aude Auffret
FRANCOISE DAVAZOGLOU
2012
« Je veux danser ma vie », danse et trisomie 21 : comment la pratique de la danse peut-elle être révélatrice de sensibilités singulières ?
Mémoire pour l'obtention du DU Techniques du corps et monde du soin, sous la direction Michel Repellin
Ce mémoire rend compte du cheminement de la réflexion et de la recherche que l'expérience de la conduite d'un atelier danse au sein de l'association « Trisomie 21 Marne » a pu générer.
Les jeunes, adultes ou adolescents, inscrits dans cet atelier danse, ont montré qu'ils étaient en mesure de prendre une place, un espace et d'y tenir une parole singulière. La pratique de la danse a révélé des capacités d'engagement dans le mouvement, une sensibilité dans la réception d'œuvres et dans la lecture d'images de danse. Elle a également élargi le champ de communication au sein de l'atelier et dans l'espace social.
Le mémoire cherche à cerner comment la pratique de la danse a pu être révélatrice de ces sensibilités singulières et quels sont les enjeux artistiques et politiques d'un tel atelier. Après avoir retracé l'histoire de ce projet et analysé les caractéristiques du contexte dans lequel il a pris place, le mémoire propose une réflexion sur l'histoire des représentations de ce handicap spécifique et sur les enjeux de la danse proposée. Une analyse des situations et des actions menées, tente ensuite de porter un regard sur « la présence de tous et de chacun » que le projet a pu révéler, tant pour les participants que pour les personnes qui ont croisé ce groupe de danseurs.
SABINE DESPLATS-GEOURJON
2010
Vivre avec une pathologie et être acteur d'un projet collectif sur l'amélioration de la qualité de vie...
Mémoire pour l'obtention du DU Techniques du corps et monde du soin, sous la direction d'Isabelle Ginot
Titre complet : VIVRE avec une pathologie et ETRE ACTEUR d'un projet collectif
sur l'amélioration de la qualité de vie. Prendre soin de soi, un chemin pour se reconnaître dans sa capacité à choisir, à agir, à créer
FABRICE DOMENET
2014
Ateliers de pratique corporelle au Microycée de Vitry. L'expérience d'un autre regard sur soi
Sous la direction d'Isabelle Ginot.
Une expérience auprès des jeunes en rupture scolaire, au Microlycée de Vitry, a permis de mettre en œuvre des outils de pratiques corporelles, de faire émerger une problématique liée au contexte, et d'en évaluer les effets dans une optique de soin. Cette structure alternative, a pour objectif l'accompagnement de jeunes, souvent fragilisés par des parcours de vie chaotiques, dans une reprise d'études et plus spécifiquement à la préparation au baccalauréat. Mais elle se destine plus globalement, à rétablir la confiance, participant par ce biais à restaurer une image d'eux-mêmes souvent altérée. Les ateliers de pratique corporelle ont été mis en place de janvier à mai 2014, à raison d'une dizaine de séances de deux heures, auprès de jeunes volontaires en classe de Seconde. Ils s'inscrivent au sein d'un projet pluri- disciplinaire « Art Polar », en synergie avec un atelier vidéo et arts plastiques, débouchant sur une exposition performative à l'issue du projet.
Le champ d'investigation au Microlycée a été ciblé dans l'intention de travailler sur les représentations du corps et l'image de soi, pour accéder à une restauration de l'estime de soi. En replaçant le sujet au centre d'une expérience dans lequel il est acteur et concepteur d'un projet sans jugement de valeur, le jeune n'est plus face à un enjeu mesurable du point de vue de la norme, mais bien face à une construction d'imaginaires. La performance dans l'exposition a été centrale dans le projet, elle a constitué un outil tactique d'expérimentation et d'évaluation. La mise en regard vis-à-vis du public a participé de façon congruente à la restauration de l'image de soi, par le dépassement de soi, ouvrant sur la conquête d'une autonomie possible, participant d'une construction identitaire. Le projet a été producteur de sens pour un public vulnérable et en perte de confiance, du fait de son exclusion d'un système normé. Pour l'intervenant, il marque l'évolution d'une pratique empirique, par le déplacement du regard vers de nouvelles utopies, dans une dynamique de subjectivation.
GILLES ESTRAN
2013
Leçons de Technique Alexander auprès de danseurs valides et handicapés moteur de la Klaus Compagnie
Mémoire pour l'obtention du DU Techniques du corps et monde du soin, sous la direction d'Isabelle Ginot
A partir d'une expérience de leçons de la Technique Alexander données pendant six semaines auprès de danseurs valides et handicapés de la Klaus Cie à Bordeaux, il s'agit d'une étude détaillée de premières séances pour en faire ressortir les principes fondamentaux sur la coordination humaine développés par F.Matthias Alexander. La description détaillée des procédures servant de terrain d'expérimentation et d'apprentissage pour la personne, alterne avec des commentaires permettant de suivre le fil conducteur d'un courant de la pensée pragmatique qui propose des méthodes et des manières de procéder pour permettre à l'individu de changer les réactions qui nuisent à son propre fonctionnement physique et mental. Tout au long de ce récit d'expériences, il est démontré les limitations d'une coordination instinctive, et la possibilité d'établir des bases raisonnées d'une règle de conduite de l'organisme humain pour en améliorer son fonctionnement.
VERONIQUE FEST TETEDOIE
2012
Corps du soigné, corps du soignant : la danse un espace de relations
Mémoire pour l'obtention du DU Techniques du corps et monde du soin, sous la direction Violeta Salvatierra
De janvier à mai 2012 le projet « corps du soigné, corps du soignant : la danse un espace de relations » a été réalisé au sein d'une unité pour personnes âgées dépendantes (EHPAD) du centre hospitalier de Port-Louis/Riantec dans le Morbihan (CHPLR). Psychologue de cette unité, j'ai initié ce projet dans le cadre de la formation universitaire : « Techniques du corps et monde du soin » (de mars 2011 à juillet 2012). En accord avec la direction du CHPLR et le cadre de santé de l'unité de soin, ce projet a pu être intégré à la politique générale et au plan de formation de l'établissement afin de contribuer à la mise en œuvre du respect de l'individu dans sa globalité et dans le travail du « prendre soin ».
L'objectif de cette action est de travailler sur la notion fondamentale de la relation dans le prendre soin. Elle prend en compte les 2 acteurs de cette relation quotidienne présente dans le soin, le soignant et la personne âgée. Le projet s'inscrit également d'une manière plus générale dans les problématiques rencontrées au sein des EHPAD : la souffrance des personnes âgées et des professionnels dans ces lieux de vie et de travail. L'enjeu est de questionner la relation soignant-soigné dans le prendre soin afin de permettre un travail sur les liens d'attachement et le besoin social pour essayer d'amoindrir ces souffrances.
Pour aborder cet enjeu, nous avons choisi de faire intervenir au sein de l'unité EHPAD une danseuse afin de travailler avec le corps en relation à l'autre (notion de corporéité). Des ateliers de danse ont été proposés à l'équipe soignante sur un temps de formation, aux personnes âgées, et aux personnes âgées avec l'équipe soignante. Travailler sur la notion de relation soignant-soigné à travers le concept de corporéité, par le biais de l'art de la danse, c'est essayer d'amener, au sein de ces ateliers : la conception d'un corps pensé comme un système de relations, un changement au niveau des perceptions en travaillant sur l'écoute sensorielle et du plaisir vital à être en mouvement.
Ce mémoire est donc le récit, l'analyse, l'évaluation de toute cette expérience. Il permet de confronter et de faire avancer la réflexion sur le travail du soin. L'art de la Danse a permis, dans notre expérience, d'ouvrir des espaces de relation entre soignant/soignant ; entre soignant/soigné ; entre dehors/dedans. L'attention portée au corps en relation, en mouvement, permet ainsi un travail sur la notion d'intention dans la relation au sein de lieux comme un EHPAD, faisant intervenir des notions fondamentales de prise en soin des personnes vulnérables, et permet au professionnel d'être toujours vigilant quant au respect de chaque personne prise dans sa globalité.
SYLVIE FORÊT
2010
Pratique de la méthode Feldenkrais dans un centre d'évaluation et de traitement de la douleur : retours d'expériences
Mémoire pour l'obtention du DU Techniques du corps et monde du soin, sous la direction d'Isabelle Ginot
THIERRY FORET
2012
Pratique de la Méthode Feldenkrais dans trois contextes de précarité Notion d'accueil
Mémoire pour l'obtention du DU 3technique du corps et monde du soin" sous la direction de Violeta Salvatierre
L'écriture de ce mémoire est née d'une « action » que je mène depuis cinq ans déjà dans un restaurant social. C'est cette structure que j'ai posée comme contexte de référence. Son observation m'a permis de repérer une intuition forte autour de l'accueil des usagers.
A tel point, que cette façon d'accueillir viendrait changer ma pratique, la rendrait plus légitime, voir plus efficiente.
Il s'est alors agi d'élargir la proposition à d'autres lieux. Un accueil communal des bénéficiaires du RSA (Revenu de Solidarité active), un atelier de redynamisation et un centre d'hébergement pour réfugiés politiques ; ces trois autres contextes à qui j'ai proposé les mêmes interventions, m'ont permis de repérer que bien qu'étant une proposition de séances individuelles, elle peut avoir une dimension collective si elle s'insère dans un espace ou chacun peut potentiellement être acteur de cette fonction d'accueil :
L'intervenant, les travailleurs sociaux mais aussi le personnel administratif et surtout - les usagers eux-mêmes.
NADINE GARDERES
2013
La danse forum à l'épreuve d'un contexte institutionnel
Mémoire pour l'obtention du DU Techniques du corps et monde du soin, sous la direction d'Isabelle Ginot
MILENA GILABERT
2013
Modalités de collaboration avec les équipes d'une structure médicale
Mémoire pour l'obtention du DU Techniques du corps et monde du soin, sous la direction de Michel Repellin
CATHY GROUET
2012
Expression de soi et devenir collectif en milieu carcéral : enjeux d'un atelier de sensibilisation à la culture jazz à la Maison d'Arrêt de Fresnes
Mémoire pour l'obtention du DU Techniques du corps et monde du soin, sous la direction Violeta Salvatierra
Ce mémoire retrace le cheminement d'une expérience professionnelle et humaine de quatre mois à la Maison d'Arrêt de Fresnes, la mise en place et la conduite d'un atelier fondé sur la culture jazz. Il s'efforce de mettre en lumière les processus et les questionnements autour desquels s'est articulé et développé ce projet. Il a vocation à alimenter la réflexion dans le domaine des pratiques artistiques en milieu carcéral et tout à la fois dans celui de la danse modern jazz qui souffre d'un déficit de travaux théoriques.
C'est sur la mise en regard des problématiques liées à l'enfermement et des grands axes d'articulation de l'expression jazzistique que s'est élaboré un travail sur la double notion de devenir collectif et d'expression de soi. Dans un contexte qui porte atteinte à l'individu en tant que sujet, qui compromet l'autonomie et les liens sociaux, le jazz, autour duquel s'est historiquement cimentée l'identité de la communauté afro-américaine, offre matière à de possibles réponses. Considérée comme « art de la conversation » sous-tendu par une forte dimension sociale, voire politique, et concomitamment par un sens intrinsèque de la parole singulière de l'individu inscrite dans sa « chair », la culture jazz a permis de mettre en travail aussi bien la corporéité carcérale que le sens du collectif.
En lien avec la pensée phénoménologique de la perception et une approche holistique du corps, la démarche a consisté à faire entrer en résonnance l'expression par le mouvement, les percussions corporelles et le dessin, en réinvestissant les grands axes fondateurs du langage jazz, prétextes à l'émergence d'une (autre) voix/voie. En considérant les liens entre corps, imaginaire et sensation, entre image de soi et relation avec le monde qui nous entoure, les notions d'écoute, de dialogue, d'imitation/transgression, de rythme, de son, de spontanéité, de plaisir, de jeu, de défi ont constitué les principaux processus de cet atelier de « sensibilisation », dans l'idée de rendre « sensible à ... ». Les participants y étaient invités à puiser dans leurs univers sensibles, leurs savoir-faire, leur culture, de quoi investir les mises en situation proposées pour (re)trouver la voie d'une expression personnelle et collective.
L'analyse développée dans ce mémoire s'inscrit dans la dynamique du témoignage et s'ouvre sur une mise en perspective du concept de « continuum carcéral », proposé par Michel Foucault, autrement dit sur le possible engagement (politique) de l'artiste dans une société où la standardisation de la norme tend à compromettre nos devenirs individuels et collectifs.
ANAIS HAMARD
2014
Se sentir spectateur(s): L'émancipation au coeur des relations avec les publics
Sous la direction d'Isabelle Ginot
L'écriture de ce mémoire est le fruit de questionnements sur ma pratique professionnelle auprès des spectateurs et d'un profond désir de la transformer dans une certaine transversalité. Au fil de mes expériences au sein de diverses institutions culturelles, je ressens la nécessité d'approfondir l'accompagnement que je tisse avec différents publics, et m'intéresse plus précisément à la « corporéité » du spectateur et à la dimension sensorielle de l'expérience esthétique.
Mon expérience personnelle de danseuse et spectatrice de danse me semble alors constituer un champ de pratiques particulièrement riches pour se pencher sur le rôle de la corporéité dans la rencontre avec une œuvre, et questionner plus précisément, comment un travail corporel peut compléter la sensation et le goût d'être spectateur. L'expérience corporelle associée à l'expérience esthétique pourrait à mon sens renforcer le potentiel émancipateur de cette dernière, en reconnaissant la dimension corporelle comme actrice à part entière dans le processus de subjectivation.

Ce mémoire est structuré en deux parties. La première partie est une présentation singulière de ma pratique professionnelle, au regard des concepts et théories abordés dans le cadre du DU. Je me pencherai ainsi sur ses principaux enjeux qui s'articulent autour de la création d'un commun (une communauté de spectateurs), du regard du geste, et de différentes formes de subjectivation à l'œuvre. La seconde partie est consacrée au projet de terrain développé dans le cadre de la formation. Après avoir exposé le contexte de mon parrainage, je présenterai le contenu des ateliers, en précisant les choix et les outils, et j'illustrerai par des observations nées de sa mise en œuvre.
CHRISTINE HAMMEN
2012
Pratique Feldenkrais dans le polyhandicap : "Une circulation de l'écoute entre le résident, le référent et le praticien"
Mémoire pour l'obtention du DU "technique du corps et monde du soin" sous la direction de Michel Repellin
NATHALIE HERVE
2012
La méthode Feldenkrais en milieu carcéral et à l'hôpital : des enjeux communs ?
Mémoire pour l'obtention du DU Techniques du corps et monde du soin, sous la direction d'Isabelle Ginot et Violeta Salvatierra
Ce travail témoigne et met en perspective deux projets de pratique de la Méthode Feldenkrais : l'un est une première expérience de 6 ateliers qui ont eu lieu à l'Hôpital Jean Jaurès à Paris ; l'autre est un cycle de 5 interventions au Centre National d'Evaluation de Fresnes qui se trouve dans la Maison d'Arrêt pour Hommes. En partant de la question de la santé et de la qualité de vie, des définitions qu'en propose l'OMS en se référant notamment au terme de bien-être, on peut constater que ces notions rencontrent des dimensions éminemment spécifiques en milieu carcéral et à l'hôpital. Si l'on pense la pratique de la méthode Feldenkrais comme un éventuel processus de subjectivation du sujet, une des réflexions se porte sur sa capacité à se glisser dans l'espace intime, flou et laissé vacant dans les définitions de l'OMS.
La réflexion se porte également sur la problématique de l'interaction du contexte sur le sujet, en s'intéressant particulièrement aux impacts que le milieu induit sur les personnes qui y résident : en interrogeant les notions d'autonomie, de temporalité et de perception en relation à l'espace (qui sont au cœur de cette pratique), puis en observant et en analysant les incidences que génèrent les contextes à partir de ces trois paramètres. La problématique est alors d'analyser la méthode et son éventuelle transformation en un outil de renforcement du pouvoir d'agir du sujet dans ces milieux, ainsi que la mise en pratique du point de vue du praticien et qui demande de nombreux ajustements dans ces contextes.
LAURENCE HERVOUET
2014
Approches et découvertes de la déficience visuelle - La pertinence de la méthode Feldenkrais dans ce contexte
Sous la direction d'Isabelle Ginot
CHARLOTTE HESS
2014
Marche, contact et improvisation - Laboratoire d'expérience de partage des outils du tango argentin avec de jeunes autistes ou troubles apparentés
Sous la direction d'Isabelle Ginot
Ce mémoire relate le travail d'un atelier mené avec de jeunes autistes, ou troubles apparentés, à partir des outils du tango argentin. Il est mis en perspective avec une intervention menée dans le cadre du Festival Les évadés du bocal autour du tango et des normes de genre, dans un contexte lié à la souffrance psychique. La première partie analyse les enjeux sociopolitiques et normatifs que le tango argentin sous-tend (au niveau social : mise à mal d'une pratique considérée comme populaire ; au niveau interindividuel : représentations et mise en scène de l'hétéronormativité et déconstruction de la norme de genre pour faire ressortir la singularité de l'accordage du couple dansant ; au niveau individuel : hypothèse que le tango contribue à déplacer le geste de la marche). Ensuite, la description de ma pratique se centre sur tout ce qui relève de l'accordage du couple dansant, c'est-à-dire des opérations liées au guidage et au prémouvement. La seconde partie est consacrée à la description détaillée des séances jusqu'à la restitution publique de cette expérience, autour d'un dispositif inspiré du bal tango. Elle analyse comment les jeunes s'emparent des outils proposés, comment ils révèlent ce qui est au cœur de cette pratique, la mettant en jeu de manière éclatante : en évacuant le périphérique, éclairant mes hypothèses, ils ont mis à jour et en pratique ce qui est essentiel et ce qui a fait de cet atelier une expérience singulière. Enfin, la dernière partie questionne spécifiquement les enjeux institutionnels, les allers-retours entre le dedans et le dehors de l'atelier, pour décrire comment ce laboratoire d'expérience est aussi le fruit de la rencontre singulière d'un projet personnel et d'une institution.
CÉCILE JIGUEL
2010
Projet « Mieux-être en Mouvement » ...
Mémoire pour l'obtention du DU Techniques du corps et monde du soin, sous la direction de Joëlle Pajot
Titre complet : Projet « Mieux-être en Mouvement ». Mise en place hebdomadaire d' Ateliers de pratiques du mouvement dans le cadre d'un ACT (Appartement de Coordination Thérapeutique)
CLAUDETTE LASTAGUE
2010
Quels effets apporteraient l'éducation somatique par le mouvement selon la méthode Feldenkrais sur des personnes...
Mémoire pour l'obtention du DU Techniques du corps et monde du soin, sous la direction de Joëlle Pajot
Titre complet : Quels effets apporteraient l'éducation somatique par le mouvement selon la méthode Feldenkrais sur des personnes de grand-âge sujettes aux chutes
SABRINA LECORRE
2010
Le didgeridoo et le bol chantant comme outils d'accompagnement vers la détente pour des personnes vivant avec le VIH
Mémoire pour l'obtention du DU Techniques du corps et monde du soin, sous la direction d'Isabelle Ginot
SURRAYA MAHMOOD
2014
Récits d'une expérience-pilote dans une structure résidentielle de type EHPAD [...]
Sous la direction d'Isabelle Ginot
Titre complet: "Récits d'une expérience-pilote dans une structure résidentielle de type EHPAD: De quelle manière l'usage d'une pratique somatique, telle que la méthode Feldenkrais, permet la construction de modules de formation adaptés aux besoins des professionnels du monde du soin?"

Ce mémoire fait état d'une expérience/pilote mise en place dans un EHPAD, dans le Vaucluse, durant laquelle Surraya Mahmood, praticienne de la méthode Feldenkrais, a co-construit avec la directrice de l'établissement et réalisé une action de formation sur le long terme en direction du personnel soignant, administratif et technique. Il s'agit de récits et de retours d'expérience.
SONIA ONCKELINX
2010
La méthode Feldenkrais, une approche par le mouvement au service de la qualité de vie dans une maison de retraite.
Mémoire pour l'obtention du DU Techniques du corps et monde du soin, sous la direction de Joelle Pajot
Titre complet : Vers un nouveau métier.
ISABELLE PORRU
2010
Ateliers de pratique corporelle méthode Feldenkrais
Mémoire pour l'obtention du DU Techniques du corps et monde du soin, sous la direction d'Isabelle Ginot
Titre complet : Ateliers de pratique corporelle méthode Feldenkrais. AIDES GRENOBLE
SAVIHEP CHAMBÉRY, associations d'aide aux personnes touchées par le VIH
MARIKA RIZZI
2014
Parcours sensible. Questionnement autour de la mobilité des personnes en état de fragilité. Une réponse par les outils de l'improvisation dansée et les pratiques somatiques
Sous la direction d'Isabelle Ginot
Le projet Parcours Sensible s'est déroulé en collaboration avec l'association Dessine moi un mouton (DMUM) dont l'objectif est le suivi des personnes atteintes de maladie chronique, notamment le VIH-Sida.
Ce mémoire expose deux projets d'accompagnements concernant le cas d'une jeune fille et celui d'une femme en difficulté motrice. Ces deux expériences ont été très différentes dans leur durée et dans leur forme, mais pour toutes deux il était question de mobilité et d'autonomie. En se concentrant plus particulièrement sur l'une des deux expériences, le mémoire expose les axes de travail proposés, les hypothèses et les dynamiques internes qui les ont guidés. La description des séances dévoile les outils sur lesquels la recherche s'est appuyée pour répondre aux deux problématiques : les principes de la danse et de l'improvisation, la pratique du shiatsu, les approches somatiques ont offert les différents supports pour conduire le travail au fil du temps. La notion d'empowerment a enfin fourni les clés de lecture pour expliciter les mécanismes qui ont permis aux deux personnes de retrouver une forme de mobilité, d'utonomie et augmenter ainsi leur pouvoir d'agir.
SOPHIE ROUSSEAU
2014
Je ne vois pas le lien entre le théâtre et le football... - Pourquoi proposer un atelier de théâtre dans le cadre d'un centre d'entraînement de cécifoot?
Sous la direction de Michel Repellin
Au cours de la saison 2013/2014, un atelier théâtre a été proposé à des joueurs dans le cadre de leur formation au centre d'entraînement de cécifoot de Lille. L'objet de ce mémoire est de comprendre les raisons d'une telle proposition et de relater cette expérience, de sa genèse à sa réalisation.
Il s'agit également de montrer comment une pratique artistique, développée dans un contexte où elle n'est pas attendue, comprend, s'approprie et reformule les questions, soulevées dans le contexte, à partir de ses propres moyens. Le mémoire tente de montrer comment le projet théâtre s'empare des questions, soulevées par le cécifoot, en matière de déstigmatisation et d'intégration sociale des personnes en situation de cécité et de malvoyance et il rend compte des réponses proposées avec le théâtre où « un faire ensemble » à partir de rapports-au-monde singuliers est cherché.
Si le projet d'un atelier théâtre dans un centre de cécifoot apparaît assez improbable et incongru, le mémoire s'attache à montrer sa logique et le chemin parcouru pour qu'elle s'impose. La première partie permet de découvrir les enjeux du contexte dans lequel s'est déroulé l'atelier théâtre, de voir en quoi le théâtre pratiqué dans l'atelier n'est pas étranger aux problématiques de ce contexte et enfin d'exposer comment a émergé l'idée d'une convergence possible de projets entre le cécifoot et le théâtre. La seconde partie relate ce qu'il a fallu mettre en place pour que la rencontre entre ces deux univers, a priori assez éloignés, soit possible. La troisième partie entre dans les détails de la pratique théâtrale et des répétitions et essaie de tirer les conclusions de cette expérience. Le mémoire se termine sur les perspectives d'une évolution possible de ce début d'aventure.
VIOLETA SALVATIERRA
2010
Du poétique comme vecteur d'invention de soi au sein d'un atelier corporel pour un public atteint du VIH...
Mémoire pour l'obtention du DU Techniques du corps et monde du soin, sous la direction d'Isabelle Ginot
Titre complet : Du poétique comme vecteur d'invention de soi au sein d'un atelier corporel pour un public atteint du VIH, en situation de précarité
ESTELLE SEMINATORE
2012
"Regards9", un atelier de mouvement sensoriel et de dialogues corporels au sein d'une Maison d'Accueil Spécialisée de Jour accueillants des adultes polyhandicapés
Mémoire pour l'obtention du DU Techniques du corps et monde du soin, sous la direction Violeta Salvatierra
Ce mémoire professionnel a pour objet la réalisation et la coordination de « Regards9 », un atelier de pratique corporelle, utilisant des outils du mouvement dansé. Ce projet a lieu à la Maison d'Accueil Spécialisée « Association des Paralysés de France Boulv'Art HANDAS » à Epinal et rassemble 4 professionnelles, 4 adultes polyhandicapés et 1 intervenante extérieure. Il a vu le jour en octobre 2011 et s'achèvera en juillet 2013. Cet atelier a pour objectifs principaux de :
permettre aux usagers et aux professionnelles d'appréhender le mouvement à travers des outils de la danse, et donc de déplacer la relation entre les usagers et les professionnelles audelà des accompagnements du quotidien (actes de la vie journalière, accompagnement éducatif ou thérapeutique) ;
-exporter l'atelier en dehors de l'institution et intégrer un centre socioculturel, afin de donner une dimension citoyenne à la pratique et non plus qu'institutionnelle ;
- envisager la possibilité d'une création qui sera donnée à voir à un public. Il se déroule :
-d'une part une fois/mois avec les 4 accompagnantes, 4 usagers et l'intervenante extérieure, sur une journée complète
- d'autre part de façon « autonome » et hebdomadaire, un aprèsmidi par semaine, regroupant les 4 professionnelles et les 4 usagers. Lors de ces ateliers, sans la présence de l'intervenante extérieure, chacun se ressaisit des outils traversés lors de la journée mensuelle. Mon rôle, en tant qu'ergothérapeute exerçant à la MAS, a été d'initier le projet, de l'écrire et le soumettre à l'accord de la direction de l'établissement, de le coordonner, d'y participer et d'en soutenir la guidance lors des pratiques dites « autonomes ».

La coordination de ce type d'atelier par une professionnelle de l'institution médico-sociale permet d'avoir un regard pluridimensionnel sur :
l'établissement, son projet et son fonctionnement
l'organisation du projet en terme de temps et de lieux
les objectifs de l'atelier afin de pouvoir y revenir dès que nécessaire
le financement du projet (recherches de partenaires financiers, écriture de projets à destinations des financeurs, ...)
les participants (usagers et professionnelles) de l'atelier
le lien entre les différents partenaires (internes et externes à l'atelier)
la coordination des actions entre l'atelier et l'intervenante extérieure
l'observation de la pratique et l'écoute des besoins et envies de chacun. La pratique initiée par Caroline BOILLET, l'intervenante extérieure dans ce projet, est, entre autres, inspirée des outils de Lisa NELSON et des fondamentaux de la danse, ainsi que du Contact Improvisation. Elle permet, pour ces 8 partenaires, d'appréhender le mouvement audelà des gestes du quotidien, de questionner la relation existant entre les usagers et les professionnelles de « Regards9 » par l'exploration du mouvement dansé, pratique encore jamais éprouvée au « Boulv'Art ». Les explorations se font au tapis et sans appareillage. Les usagers et les professionnelles forment des duos, des trios, ou explorent en groupe. Chacun découvre et investit, à son rythme, les outils proposés, tels que, par exemple, ceux du toucher, du poids, de l'écoute ou du regard, en suivant une guidance verbale qui dit « quoi faire » et non « comment faire ». Les explorations sont improvisées en fonction de chaque usager, les professionnelles traduisent en mouvement ce que la guidance propose, ouvrant alors les portes à un dialogue corporel entre les partenaires. Après 3 mois de pratique, « Regards9 » commence à investir l'activité de témoin3 : 2 ou 3 personnes pratiquent et le reste du groupe regarde le duo ou le trio, permettant alors à chacun de témoigner de ce qu'il a vécu ou de ce qu'il a vu. Le support vidéo est également utilisé, afin de visualiser les séances et de pouvoir voir ce qui est en mouvement et comment ; il a également permis de partager le contenu de l'atelier avec l'équipe « extérieure » à l'atelier. En 20122013, « Regards9 » exportera l'atelier dans un centre socioculturel qui mettra à disposition une salle de danse proposant un espace plus grand que celui de la MAS. Cela permettra également aux usagers de pratiquer en dehors de l'institution, répondant ainsi à une des missions principales du projet d'établissement de la MAS (intégrer les usagers accueillis dans la cité, favorisant ainsi la reconnaissance de leur citoyenneté dans la société). Actuellement, « Regards9 » est en réflexion par rapport à une des modalités du « donner à voir » à un public extérieur. Le choix entre, par exemple, une projection vidéo, l'ouverture des portes de l'atelier au public ou l'élaboration d'une production créative finale n'est pas encore déterminé.
L'atelier a fait l'objet jusqu'à aujourd'hui d'une triple évaluation :
une évaluation de chaque usager participant à l'atelier et répondant aux objectifs fixés par leur Projet Individualisé d'Accompagnement
une évaluation de l'atelier réalisée par les membres de « Regards9 »
une évaluation de l'atelier réalisée par les non membres de « Regards9 »
Ces deux dernières sont aussi des pistes de réflexion quant aux perspectives de « Regards9 » pour l'année 20122013, quant à l'éthique et à la responsabilité de chacun vis à vis d'une représentation publique avec des adultes polyhandicapés ne pouvant pas toujours donner leur consentement. L'atelier « Regards9 » engage chaque personne individuellement, que ce soit les usagers ou les professionnelles de l'atelier. Il implique tout un groupe mais aussi l'institution à part entière, car il s'inscrit dans les missions et l'organisation de l'établissement, nécessitant que chacun à la MAS s'engage dans la faisabilité de cet atelier. Pour qu'un atelier de ce type, nécessitant beaucoup de moyens humains, puisse fonctionner, il est donc essentiel d'être dans la coconstruction au sein de l'institution. La coordination de ce type d'atelier dans un établissement médico-social requiert la disponibilité d'une personne afin de favoriser les échanges entre le groupe, l'intervenant extérieur et tous les partenaires gravitant autour des personnes intégrées dans l'atelier.
EMELINE SEYER
2012
Body-Mind Centering pour les tout-petits en Centre Parental
Mémoire pour l'obtention du DU "technique du corps et monde du soin" sous la direction de Michel Repellin
NATHALIE TOUATY
2010
La méthode Feldenkrais: une lecture corporelle de la séparation
Mémoire pour l'obtention du DU Techniques du corps et monde du soin, sous la direction d'Isabelle Ginot
CÉLINE VILDER
2010
Ateliers hebdomadaires de pratique Feldenkrais en Appartement de Coordination Thérapeutique...
Mémoire pour l'obtention du DU Techniques du corps et monde du soin, sous la direction d'Isabelle Ginot
Titre complet : Ateliers hebdomadaires de pratique Feldenkrais en Appartement de Coordination Thérapeutique: Contribution à l'amélioration de la qualité de vie des résidents.
ANNE ZIMMER
2014
Corps douloureux - La technique F.M. Alexander au service des soignants pour un mieux être au travail
Sous la direction d'Isabelle Ginot
Ce mémoire est le récit d'une rencontre entre une praticienne de technique F.M. Alexander et des soignants au sein d'une structure hospitalière et d'un EHPAD. Cette rencontre est décrite à travers le prisme de la douleur. Celle-ci, de part son caractère multiforme et mouvant nous emmène dans un voyage à travers le monde du soin. La douleur donne notamment au corps une dimension symbolique qui décolle le geste de son objectivation. Il résulte de l'analyse du projet à travers ce prisme, une redéfinition de la notion de corps et de geste dans une institution hospitalière. D'une technique qui explore l'usage de soi à une pratique de soin, les liens s'établissent dans l'inventivité d'un mouvement vers l'autre.