SYNTHÈSE BIBLIOGRAPHIQUE
Synthèse bibliographique 2021
OUVRAGES
Analyser les œuvres en danse. Partitions pour le regard
avec Philippe Guisgand. Pantin, Centre national de la danse, 2021
Il n'existe ni regard idéal ni méthode pour analyser les œuvres en danse. Telle est la conviction portée par ce livre qui place l'inventivité du spectateur au cœur de l'analyse. Chacun y est invité à aiguiser son regard, à devenir plus autonome, en développant une relation personnelle aux œuvres. Isabelle Ginot et Philippe Guisgand exposent les enjeux de l'« analyse d'œuvres » en danse. En l'inscrivant au sein d'un champ plus vaste de pensée critique, ils dressent un état des lieux des modèles qui sous-tendent les pratiques existantes. Ils exposent surtout les partis pris de leur démarche : une approche fondée sur la perception du spectateur, dynamique et multiréférencée. Une expérience singulière et globale, à la fois sensible et cognitive. Leur « boîte à outils » constitue le cœur du livre. Pour engager le dialogue avec les œuvres, ils proposent deux voies d'entrée. Une première, tournée vers le regardeur, rassemble des outils et des situations pour explorer les effets de la proposition artistique sur sa perception. La seconde rassemble des outils qui s'inspirent des pratiques des danseurs et notamment des cycles Resources, Scores, Valuactions et Performance d'Anna et Lawrence Halprin. L'analyse d'œuvres est abordée par la notion de ressource, par le biais de partitions (de regard, d'écriture ou de recherche) et l'élaboration de performances qui sont autant de protocoles, de jeux, d'expériences permettant d'explorer les relations possibles avec les créations. Enfin, le livre met en lumière les différents usages sociaux et politiques de l'analyse. Car écrire sur la danse, débattre des œuvres et dialoguer avec elles sont autant de moyens d'innover au sein d'autres pratiques (ateliers du spectateur, échauffements, médiations, conférences, performances, accompagnements à la création, etc.). C'est ainsi que l'analyse d'œuvres vient s'ancrer dans un monde qui n'est pas seulement celui de la recherche, mais celui de tous, et que tout spectateur peut développer une lecture réfléchie des œuvres.
Dominique Bagouet, un labyrinthe dansé
Pantin, Centre national de la danse, 1999
Cet ouvrage s'attache à l'analyse exhaustive des pièces de Dominique Bagouet, chorégraphe français d'importance majeure, directeur du Centre chorégraphique national de Montpellier de 1981 à 1992, année de son décès. L'analyse de chaque pièce est présentée de façon autonome, et l'ouvrage, tout en suivant le fil chronologique des créations, s'attache, d'une part, à périodiser et thématiser l'ensemble d'un parcours de création chorégraphique, et d'autre part, à problématiser chemin faisant les conditions de possibilité de l'analyse d'œuvre en danse contemporaine. L'approche fait une part conséquente à la parole des artistes, le chorégraphe autant que l'ensemble de ses collaborateurs, qui ont été extensivement entretenus au cours de la recherche.
La Danse au XX° siècle
avec Marcelle Michel. Paris, [Bordas 1995], Larousse 1998, 2002
Il s'agit d'un ouvrage adressé au grand public, traçant un panorama général de l'ensemble de l'histoire de la danse de scène occidentale du XXème siècle en s'appuyant sur les catégories historiques les plus traditionnelles (classique/contemporain, moderne/post-moderne...). Richement illustré et l'un des premiers à produire également des documents (textes d'artistes inédits, jamais traduits ou introuvables), il est aussi le tout premier ouvrage historique faisant une place centrale à l'histoire de la danse moderne et contemporaine.
DIRECTION DE PUBLICATIONS
Écosomatiques. Penser l'écologie depuis le geste
Deuxième Epoque, Montpellier, 2019
Ouvrage sous la direction de Marie Bardet, Joanne Clavel, Isabelle Ginot.
Écosomatiques se penche sur l'interpénétration et la circulation de savoirs longtemps indifférents les uns aux autres : ceux issus des pratiques somatiques et d'une pensée des savoirs du corps expérientiels, et ceux issus d'une pensée écologique et politique qui se soucie du devenir de nos sociétés et de la planète, et cherche des ressources à la fois scientifiques, économiques, politiques. Les artistes, et en particulier les danseurs contemporains, ainsi que les praticiens des somatiques sont les acteurs de cette circulation. Ainsi se développent, depuis plus d'une vingtaine d'années, des projets artistiques mobilisant conjointement les éléments d'une « esthétique verte », des pratiques somatiques qui pensent le corps à partir de son expérience c'est à dire comme immergée dans un milieu. Dans la diversité de ces pratiques, se distinguent des pratiques corporelles qui remettent en cause les normes techniques et esthétiques ; des performances tournées vers une lecture des espaces (urbains, naturels, privés, publics) rendant visibles la multitude des éprouvés et des savoirs du corps en jeu ; des formes d'activismes socio-écologistes empruntant des méthodologies de l'artiste ou des somatiques ; des pratiques somatiques tournées vers le prendre soin des plus vulnérables (de la petite enfance à la pauvreté), des scientifiques qui cherchent de nouvelles ressources dans les pratiques des danseurs... il s'agit là d'un mouvement diffus, très contemporain, mais de plus en plus visible, qui porte des questions aussi bien d'esthétique que de sciences du vivant ou de lecture politique.
Penser les somatiques avec Feldenkrais
ouvr. coll., Editions L'Entretemps, Lavérune, collection « Lignes de corps », 2014
On appelle « pratiques somatiques » un ensemble de pratiques corporelles dites « douces », basées sur un travail de prise de conscience du mouvement, d'élargissement de la perception, d'imaginaire du geste. Ces pratiques somatiques (Feldenkrais, Alexander, Eutonie, Body Mind Centering, relaxation, et bien d'autres), fréquentées par un public nombreux, dans les cadres les plus divers (loisirs, soin complémentaire, développement personnel, éducation, sport de haut niveau, pratique artistique...) sont pourtant très mal considérées par les savoirs dominants tels que la science ou la médecine, qui peinent à saisir les modèles de corps et de geste qui les fondent.
Réalisé par le groupe « Soma & Po », composé de chercheuses, danseuses et praticiennes somatiques, cet ouvrage se penche sur un exemple, la méthode Feldenkrais®. A partir d'une lecture attentive de la pratique ainsi que des textes du fondateur (Moshe Feldenkrais, 1904-1984), il s'agit de mettre à jour l'invention conceptuelle propre aux somatiques, et de retracer comment ce nouveau paradigme, loin d'être clos sur lui-même, trouve des ancrages et des résonances dans une large sphère de savoirs philosophiques, scientifiques, sociologiques, et politiques.
A travers cette mise en situation des savoirs somatiques au sein des sciences humaines et sociales, l'ouvrage propose de nouveaux outils pour comprendre ces pratiques ; mais surtout, par une approche résolument politique, il permet de penser de nouveaux usages de ces pratiques, politisés et critiques, au sein du monde d'aujourd'hui.
Discourses in Dance
revue internationale de recherche en danse, Laban Center, Londres (Grande-Bretagne)
Membre du comité de lecture
Feldenkrais Journal
revue professionnelle des praticiens Feldenkrais (Etats-Unis)
Membre du comité de lecture
Repères, cahier de danse
Centre de Développement Chorégraphique du Val-de-Marne
Membre du comité de rédaction de 2006 à 2009
Cahier Partages n°1
in Partages, cahier n°1, ODIA Normandie, Caen, avril 2003
Titre du numéro : « Des théâtralités au travers... du théâtre, de la danse, de la musique, des arts du cirque ». Ce petit volume tient lieu à la fois de compte-rendu et de prolongement de trois jours d'échanges et de « partages » organisés par l'Office de Diffusion et d'Information de Normandie, ouvert aux professionnels de la culture de la région, et premiers d'une série de « Partages » à venir. Ces trois journées accueillies par l'Abbaye d'Ardenne en décembre 2001, visaient à réfléchir sur les nouvelles définitions et pratiques de « la théâtralité » dans les spectacles contemporains de théâtre autant que de danse ou de musique. Le volume fait écho à ces trois jours d'interventions et de débats en alternant articles de fonds et formes brèves.
Directeur de la publication : Jean-Pierre Lacoste
Conception et direction du numéro : Isabelle Ginot
Comité de rédaction : Martine Bellanza, Frédéric Domenge, Jean-Pierre Lacoste
Contributions de Michel Bernard, Yan Ciret, Isabelle Ginot, Andrienne Larue, Philippe Le Goff, Anita Picchiarini, Mark Tompkins.
Protée, « Danse et altérité »
Protée, « Danse et Altérité », volume 29 n° 2, automne 2001
Coordination du numéro spécial danse par Michèle Febvre (UQUAM, Montréal), Isabelle Ginot (Paris 8) et Isabelle Launay (Paris 8)
Danse et utopie
Mobiles, n° 1, L'Harmattan, collection « Arts 8 », 1999
Membre du comité de rédaction
Dictionnaire de la danse
Larousse, 1999
Membre du conseil scientifique et responsable de la section USA
CONTRIBUTION DANS DES OUVRAGES COLLECTIFS
Faire et penser ensemble. Une conversation entre Alice et Isabelle
in Alice Davazoglou, Je suis Alice Davazoglou - Je suis trisomique normale mais ordinaire, ed. L'Echangeur, 2020, sans pagination
avec Alice Davazoglou
« Les agendas multiples d'Imagine 1 » et « Imagine 1 : quelle utopie sociale ? »
Edition CND, 2020, p. 29-33 et 73-77
Deux extraits de l'enquête menée sur la première édition du programme de médiation par la danse, Imagine, conduite par le Centre national de la danse avec 4 structures de la Seine Saint-Denis, auprès de quatre groupes de femmes en non-mixité.
Milieux du geste et geste comme milieux : la séance Feldenkrais
in Bardet M., Clavel J., Ginot I. (dir.), Ecosomatiques, penser l'écologie depuis le geste. Montpellier, Deuxième Epoque, 2019, p. 137-154
Les pratiques somatiques, et, ici, la méthode Feldenkrais, mettent l'accent sur la conscience de soi et du mouvement, et sont souvent soupçonnées de mener à un auto-centrage individualiste. Pourtant, fondées sur une analyse du fonctionnement de la perception, d'une part, et profondément liées aux histoires politiques et sociales au sein desquelles elles émergent, ces pratiques sont des façons de penser autrement les intéractions entre humains et milieux - physiques, biologiques, sociaux. Dans cet article, il s'agit de montrer comment les techniques propres à la méthode Feldenkrais, à l'échelle micro (niveau articulaire) comme à l'échelle macro (niveau du groupe), fonctionnent non pas en agissant sur « le corps », mais au contraire, en agissant sur ses milieux.
« Encadré » et « Introduction »
in Bardet M., Clavel J., Ginot I. (dir.), Écosomatiques, penser l'écologie depuis le geste, Montpellier, Deuxième époque, 2019, p. 7-19
Co-écrit par Marie Bardet, Joanne Clavel et Isabelle Ginot
Des politiques écologiques aux pratiques du sentir : trois exemples chorégraphiques
in R. Barbanti, K. Paparrigopoulos, C. Pardo Salgado, M. Solomos (dir.), Transitions des arts, transitions esthétiques, l'Harmattan, 2018, p. 155-175
par Joanne Clavel et Isabelle Ginot.
Nous interrogeons le rôle que les pratiques artistiques, et particulièrement les pratiques corporelles et chorégraphiques, peuvent jouer dans le vaste chantier de l'enjeu écologique. En effet, les résultats scientifiques de la « sixième extinction du vivant » imposent urgemment de repenser le monde qui nous habite et que nous habitons. Plusieurs exemples de pratiques chorégraphiques où la question de l'expérience est centrale montreront comment la construction d'une inscription du sentir dans l'environnement est fondamentale. Elles feront écho à des études en psychologie environnementale qui ont montré comment l'expérience structure l'éthique individuelle. Il nous semble que les laboratoires chorégraphiques que nous décrivons sont à la pointe des enjeux écologiques en ce qu'ils reposent sur des valeurs non utilitaristes et une économie non marchande afin de penser une réelle transition écologique des sociétés.
Du piéton ordinaire
in Michel Briand (dir.), Corps (in)croyables, CND, 2017, p. 25-43
Dans une histoire des amateurs en danse (ou une histoire de la danse des amateurs) qui reste à écrire, apparaîtrait certainement l'attention aigue que certains des fondateurs des modernités en danse ont apportée aux « amateurs », comme si leur intuition les conduisait à voir dans le corps social, actuel, actif de leur époque, le ressort d'une danse à venir, ainsi que la nécessité de s'engager avec le corps des travailleurs. C'est particulièrement vrai dans les avant-gardes allemandes des années 1920, et chez les danseurs de gauche américains des années 1930 ; et encore, nous le verrons, chez les danseurs des avant-gardes américaines des années 1960 et 1970. C'est dans cette histoire complexe et mouvante que s'inscrit le renouveau actuel, sur les scènes de danse contemporaine, de la présence de danseurs que l'on a du mal à nommer : amateurs, non danseurs, atypiques, handicapés, etc.
Bon pied, bon œil
in Sabine Chardonnet-Darmaillacq (dir.), Le génie de la marche, Flammarion, 2016
par Isabelle Ginot et Sabine Pfeffer.
La méthode Feldenkrais est une méthode d'apprentissage par le mouvement. La marche y est pensée comme un système de relations et de coordinations multiples, où un changement apporté dans une seule ou plusieurs de ces relations affectera l'ensemble. Parmi ces relations, celle entre la tête et le buste est particulièrement importante parce qu'elle permet de soutenir le regard, guide central de la marche.
Figures faibles. S'obliger à penser
in Danse éducation. Echos issus du congrès IDEA 2013, Danse sur cour, 2016, p. 125-128
« J'emploie ce terme de "Figures faibles", strictement dans le cadre de représentations scéniques traditionnelles, pour désigner des acteurs qui paraissent, sur la scène, comme visiblement porteurs de stigmates sociaux : non seulement parce qu'ils échappent aux normes du corps dansant contemporain (jeune, agile, virtuose, mince, etc.), mais encore, parce que ils sont visiblement issus de groupes marginalisés, ou encore invisibles, dans nos sociétés occidentales contemporaines. »
Introduction
in Pascale Tardif, Laurence Pagès, Danser avec les albums de jeunesse, Canopée, 2016, p. 9-10
Présupposer la poésie. A propos du travail artistique de Matthias Grandjean, Peter [...]
in A. Fournier, P. Gilardi, A. Härter, B. Hochholdinger (dir.), MIMOS. Annuaire suisse du théâtre, Peter Lang, 2016, p. 109-118
Titre complet : Présupposer la poésie. A propos du travail artistique de Matthias Grandjean, Peter Keller et Lorraine Meier.
Par Marcel Bugiel et Isabelle Ginot.
Dans les discours critiques sur les pièces avec des artistes porteurs de handicap mental, nous apparaît un point aveugle à l'endroit du projet esthétique. Même dans les commentaires sur Disabled Theater, où le travail de Jérôme Bel occupe une place centrale, subsiste un silence entre l'analyse de son projet esthétique et le statut des interprètes de la pièce...
Vagabondage
in Spectaculinaire (autour des « Grands soirs » de Julie Rothhahn au Manège de Reims, Manège de Reims/Ecole supérieure d'Art et de Design de Reims), 2015, p. 47-49
Dance of the possible (Rosalind Crisp)
Bodies of Thought. Twelve Australian Choreographers, dir. Erin Branningan & Virginia Baxter, Wakefield Press, Real Time, Kent Town (Australie), 2014.
A Paris and Berlin-based Australian choreographer and performer, Rosalind Crisp has been pursuing a project named d a n s e. Although taking roots in the history of improvisation and Instant composition, it raises original questions. The article strives to delineate d a n s e not as a piece (or a series of pieces), a technique, a set of scores (as the choreographer names it), but as a field, and even a community of performers, who define themselves by their common history, the working processes involved or abandoned through time, and, most importantly, by the sets of attentional choreography that form the work of performers.
Du changement à la variabilité. L'invention du temps dans la séance Feldenkrais
in Isabelle Ginot (dir.), Penser les somatiques avec Feldenkrais, ed. L'Entretemps, 2014, p. 59-76
par Marie Bardet et Isabelle Ginot.
Ce texte propose une nouvelle définition de la temporalité de la séance Feldenkrais, non linéaire et non causale, à partir d'une approche philosophique inspirée de Ravaison ; cette réflexion sur le modèle temporel débouche sur une critique des logiques d'évaluation dominantes, telles qu'appliquées aux pratiques somatiques.
Introduction : penser avec Feldenkrais
in Isabelle Ginot (dir.), Penser les somatiques avec Feldenkrais, ouvr. coll., Editions L'Entretemps, Lavérune, collection « Lignes de corps », 2014, p. 9-16
Préface
in Daria Halprin, La Force expressive du corps, ed. Souffle d'Or, 2014, p. 19-20
Que faisons-nous et à quoi ça sert ? Image du corps et schéma [...]
in Isabelle Ginot (dir.), Penser les somatiques avec Feldenkrais, ouvr. coll., Editions L'Entretemps, Lavérune, collection « Lignes de corps », 2014, p. 45-57
Titre complet : Que faisons-nous et à quoi ça sert ? Image du corps et schéma corporel dans la méthode Feldenkrais
Ce texte propose un modèle de description de la méthode Feldenkrais (en particulier des séances collectives dites de « prise de conscience par le mouvement ») à partir du couple de notions d'image du corps et schéma corporel tel que les définit Shaun Gallagher.
Somatiques, esthétiques, politiques
in Isabelle Ginot (dir.), Penser les somatiques avec Feldenkrais, ouvr. coll., Editions L'Entretemps, Lavérune, collection « Lignes de corps », 2014, p. 17-24
Chapitre collectif de Marie Bardet, Carla Bottiglieri, Joanne Clavel, Isabelle Ginot et Violeta Salvatierra.
À partir du récit d'expérimentations de pratiques somatiques auprès de publics en situation de précarité sociale et des institutions qui les accompagnent, ce texte collectif pose les bases d'une réflexion sur de possibles usages politiques des pratiques somatiques, et les difficultés qui peuvent les accompagner.
A common place
in Noémie Solomon (ed.), Danse : An Anthology, Les presses du réel, New York Série, New York, 2013, p. 159-174
Translated from : « Un lieu commun », Repères. Cahier de danse n°11, Biennale nationale de danse du Val-de-Marne, mars 2003, p. 2-9.
This text, commissioned in 2003 by a French festival director, Michel Caserta, reflects upon the shifts occurred in the French contemporary scene in the nineties. « To my mind, this movement is above all characterized by a twofold critical production: first, it questions the choreographic legacy of, as well as the discourses on, dance, since it is clear that aesthetic and cri­tical thoughts are closely linked, and that it is not possible to engage with one without becoming bound up with the other. It is well known that the end of the 1990s was affected by a crisis of every value that underlay the choreography of the previous decade. Today a new generation of dancers, choreographers, and performers offers an analysis of, and reaction to, the system as a whole, whose principal failing was its stifling uniformity. One of the qualities of this critical movement is that it tackles the system as a whole, showing how it operates in terms of aesthetics (which aesthetic norms are now dominant?), politics (what connections govern the relationships that exist between artists, artists and regulating bodies or curators, spectators and dancers, etc?), and economics (how the development of a market for the performing arts is indissociable from the development of an aesthetic). With the market saturated and the system hardly allowing any new names to enter, this period of theorization is being accompanied by political actions involving artists themselves taking up new spaces and modes of production. A new community of dance has therefore emerged, coexisting with the previous.
Du bien-être comme devenir subjectif: techniques du corps et techniques de soi
Le Bien-être, sous la dir. de A. Florin et M. Préau, Paris, L'Harmattan, coll. Logiques sociales, 2013, p. 243-254
Article de Carla Bottiglieri, Isabelle Ginot et Violeta Salvatierra.
Ce texte s'efforce de penser les usages divers - et parfois contradictoires - de la notion de bien-être suivant le "marché" des pratiques corporelles de loisir (ou dites aussi "de bien être"), en les confrontant à la question du bien-être telle qu'elle est prise en compte (ou pas) dans l'accompagnement des personnes en situation d'exclusion sociale. L'article s'appuie, d'une part, sur la conduite d'ateliers de pratiques somatiques pour des personnes en situation d'exclusion sociale, sur leur témoignages et leurs représentations du "bien être", ainsi que sur les représentations des professionnels des structures les accueillant.
Percevoir, sinon, rien
Réinventer la politique culturelle? sous la dir. de Denis Cerclet, La Passe du vent, 2012, pp. 317-323
Ce bref texte introduit une réflexion sur un nouveau matériau des performances contemporaines : "la perception", et s'interroge sur les implications pour les politiques culturelles de ces productions apparemment impalpables, revendiquant "le travail de perception du performer" comme objet de la représentation.
Regarder
Histoires d'un geste, dir. I. Launay & M. Glon, Actes Sud, 2012, pp. 218-231
S'asseoir
Histoires d'un geste, dir. I. Launay & M. Glon, Actes Sud, 2012, pp. 114-126.
Danse (2)
in Concordan(s)e. Rencontre inédite entre un chorégraphe et un écrivain (ouvr. coll.) L'oeil d'or. Mémoires et miroirs. Paris, 2010, pp. 14-20
Extraits d'écrits issus de la performance "Cours public", avec Rosalind Crisp.
Discours, techniques du corps et technocorps
in A l[a'r]encontre de la danse contemporaine: porosités et résistances, sous la dir. de Paule Gioffredi, L'Harmattan, collection Le corps en question, 2009in A l[a'r]encontre de la danse contemporaine: porosités et résistances, sous la dir. de Paule Gioffredi, L'Harmattan, collection Le corps en question, 2009.
Répondant à l'ouvrage de Richard Shusterman intitulé « Conscience du corps », cet article interroge les usages du discours dans les pratiques somatiques et la rhétorique qui leur est propre. Il s'agit de montrer que les discours
« endogènes » des pratiques somatiques, ont une fonction performative interne aux pratiques somatiques elles-mêmes, autrement dit, qu'ils sont des techniques du corps à part entière, et que donc, ils ne sauraient être considérés comme discours prescriptifs et moins encore normatifs.
Anachronismes ? à propos des Carnets Bagouet
in Les Carnets Bagouet, dir. I. Launay, Les solitaires intempestifs 2007
Préface à l'ouvrage des Carnets Bagouet dirigé par Isabelle Launay, « Les Carnets Bagouet», la passe d'une œuvre, ce court texte s'attache à dessiner les axes marquants de l'esthétique bagouetienne, tout en interrogeant les
« anachronismes » qui disjoignent les pièces (dont la dernière fut créée en 1991) du regard contemporain qui accueille leurs reprises et remontages par les Carnets Bagouet.
Identity, the contemporary and the dancers
in Susanne Franco and Marina Nordera (dir.), Dance discourses. Keywords in dance research, Routledge, New York/London, 2007, p. 251-265
« This aside, numerous theoretical boundaries continue to operate in both choreographic practices and theoretical research, as attested in the introduction to this section regarding the anthropological perspective and in the three case-studies focused on contemporary avant-garde dance works. Take, for example, the analyses of identitarian issues in contemporary
dance orienting the three studies devoted to performances and representations of identity in selected works (masculinity/femininity, Black Atlantic/European American, and so forth). But what about contemporary dance as a social environment and a place where identity is formed,
beginning, for example, from a dancer's education and training? »
L'identità, il contemporaneo e i danzatori
in Susanne Franco e Marina Nordera (dir.), I discorsi della danza, Utet Libreria, Torino, 2005, p. 301-321
Tuttavia, come testimoniano la parte dell'introduzione dedicata alla prospettiva antropologica e i tre saggi incentrati su opere di danza contemporanea detta di avanguardia, sono numerose le frontiere teoriche che continuano a operare sia nelle pratiche coreografiche sia nelle ricerche teoriche. Per esempio, l'analisi delle questioni «identitarie» legate alla danza contemporanea orienta i tre studi dedicati a spettacoli e rappresentazioni di identità (maschile/femminile, nero-atlantico/europeo-americano, e così via) nelle pièce scelte: ma che ne è della danza contemporanea come ambiente sociale e come luogo di produzione identitaria, per esempio a partire dalle pratiche di formazione e di allenamento del danzatore?
Danse : l'en-dehors et l'au-dedans de la discipline
Les nouvelles formations de l'interprète, études réunies et dirigées par Anne-Marie Gourdon, Paris, C.N.R.S. éditions, 2004
La formation de l'interprète en danse contemporaine est-elle aussi interdisciplinaire que les scènes contemporaines le laissent imaginer ? A partir d'entretiens conduits auprès d'interprètes contemporains dont la pratique professionnelle est marquée par l'interdisciplinarité, cet article propose de repenser la question de la « transdisciplinarité » à partir non d'une « pureté » essentielle de la danse, mais bien plutôt, de la formation du danseur comme pratique disciplinaire au sens foucaldien. Il apparaît ainsi que les danseurs perçoivent moins leurs pratiques selon des frontières artistiques (telles que « danse »/ « théâtre »/ « musique », par exemple) qu'à partir d'un besoin d'altérité, besoin d'autant plus puissant que la formation est perçue comme disciplinaire ; cette altérité, donc, se définirait moins en termes de « disciplines artistiques » qu'à partir d'une impression de transgression, transgression qui peut être perçue y compris à l'intérieur de la discipline (par exemple par la pratique d'un style considéré comme « mineur » par rapport à la danse dominante).
Une structure opaque : autour des Accumulations de Trisha Brown
in Etre ensemble, dir. C. Rousier, Centre national de la danse, Pantin 2003, p. 252-273.
Article d'Isabelle Ginot et Christine Roquet. Cette analyse d'un dispositif chorégraphique de T. Brown particulièrement commenté, les Accumulations, envisage la nature collective de la performance de T. Brown dans un premier temps à partir des « enveloppes » discursives multiples qui entourent la pièce : lectures historiques, interdisciplinaires, etc., qui s'accumulent précisément pour construire une lecture convergente. Dans un second temps, il s'agit de confronter à cette lecture englobante, celle, détaillée et minutieuse, permise par la lecture du geste à partir des outils de l'analyse du mouvement. Un autre « être ensemble » émerge de ce deuxième point de vue.
Les croyances suspendues : autour des Hommages de Mark Tompkins
in La danse en solo, dir. C. Rousier, Pantin, Centre national de la danse, Pantin 2002
« Tompkins était un artiste à la fois peu bavard, et d'une redoutable précision quant à l'usage des mots. Résistant à la pratique d'écrire, il n'était pas pour autant un de ces « danseurs du silence » avec lesquels elle avait construit sa pratique de critique. Elle le regardait travailler, et ce « regard continu » avait miné discrètement, de l'intérieur, la chaîne regarder-penser-écrire et le sentiment d'un « soi pensant sur l'oeuvre ». Les repères de la critique avaient été grippés par la danse et la pensée du chorégraphe, savant en per- et sub-version. Inversion, aussi. Ecrire sur les solos n'avait cessé de déraper, renvoyant le texte à l'extérieur des bornes de « l'analyse des oeuvres ». Ce qu'elle pouvait dire de ces danses, c'était surtout le désamarrrage des mécaniques de la pensée critique. Et la mise en dérive du texte prenant la forme d'une conversation à plusieurs couches, entre elle et lui, lui et lui, elle et elle, etc. Elle avait donc tenté d'écrire autant sur certains aspects de son travail à lui, que sur certains de ses effets sur sa pensée critique, à elle...»

Une structure démocratique instable
in Mobiles n°1, « Danse et Utopie », Arts 8, Paris, L'Harmattan, 1999, p. 112-118
Ce survol chronologique des principaux cycles de l'œuvre de Trisha Brown entreprend de décliner les différents moments esthétiques et les variations de la notion de « démocratie » dans son œuvre, et notamment, dans l'usage du corps, des espaces architecturaux improductifs, jusqu'aux rapports qu'elle entretient avec les institutions dominantes du monde du spectacle, que son travail a pénétrées depuis environ les années 90.
Christian Bourigault, soi entre autres
in Portraits - Christian Bourigault, éditions W, Macon 1998
Ce texte de 1998 propose une lecture du parcours chorégraphique de Christian Bourigaut, depuis son travail d'interprète chez Dominique Bagouet jusqu'à son travail de chorégraphe de l'époque. Il tente de rendre compte des enjeux et des processus mis en œuvre, en s'appuyant sur la lecture de certaines pièces et sur le dialogue avec le chorégraphe.
Entre terre et talon (Susan Buirge)
in Dans l'espace des saisons, Susan Buirge, éditions Le Bois d'Orion, Isle-sur-Sorgue,1998
Article issu d'un ouvrage consacré à Susan Buirge, il s'agissait particulièrement de tracer une carte de son parcours de chorégraphe, marqué à cette époque par les voyages, tout en faisant apparaître les liens complexes entre ce parcours (de chorégraphe et de formatrice) avec le développement de la jeune danse française auquel Susan Buirge, d'origine américaine et travaillant régulièrement au Japon, a contribué de nombreuses manières.
Histoire et illusion. De l'influence du théâtre dansé allemand sur la danse en France
in Le théâtre dansé de notre temps. Trente ans de l'histoire de la danse allemande. ouvr. coll., Kallmeyersche, Hanovre 1997
ARTICLES
Prendre soin des imaginaires et des situations
in Repères, cahier de danse n° 46, 2021, p. 15-19
co-écrit par I. Ginot, C. Noûs, J. Nioche. Téléchargeable ici : https://www.cairn.info/revue-reperes-cahier-de-danse-2021-1-page-15.htm.
Dans les pages suivantes, Julie Nioche et Isabelle Ginot tentent de répondre à cette double question : que faisons-nous de différent dans des milieux tels que l'hopital, la prison, les I.M.E., les écoles... ? Que faisons-nous différemment ? Et aussi : qu'est-ce qui compte vraiment ? Car, en effet, si cela diffère, c'est parce que le milieu culturel ordinaire, et celui de l'institution soignante, forment des situations radicalement différentes pour les projets. Pour le comprendre, nous observerons nos pratiques altersituées selon deux perspectives simultanées : prendre soin des imaginaires, pour tenter de décrire ce que nous y faisons. Prendre soin de la situation, pour comprendre ce qui est transformé par l'altersituation.
A common place (greek translation)
[Online] Paris 8 Danse in Translation, www.danse.univ-paris8.fr, 2019 [2003]
Translated in greek by Myrto Katsiki from : « Un lieu commun », Repères. Cahier de danse n°11, Biennale nationale de danse du Val-de-Marne, mars 2003, p. 2-9.
Inventing the profession
[Online] Paris 8 Danse in Translation, www.danse.univ-paris8.fr, 2019 [2014]
Translated by Jacqueline Cousineau from "Inventer le métier", Recherches en danse [En ligne], 1, 2014.
Being a dance scholar takes daily invention. I keep inventing this profession out of a specific use of the « theory and practice » issues. First, it takes to consider as equally legitimate, practical and conceptual knowledge. In other words, it requires to reject the traditional hierarchies between dominant and minor knowledge. Secondly, it requires questioning the researcher's motivations (which need to be both personal and collective). And the destination of research, which is political. In my practice, research always has a precise goal of social transformation. Therefore I offer the notion of « alter-situated research » : a research that requires to create itself both inside and outside of university, both with scholars and non-scholars, and oriented towards multiple audiences. Last, this alter-situated research invites to vigilance with regards to the ever-increasing pressure of institution normativity, and offers dance studies as alternative to this normativity.
A.I.M.E., un laboratoire chorégraphique du sensible
in Culture et Recherche n°136, automne-hiver 2017, pp. 40-41
Article à trois mains, issu d'un entretien de Julie Nioche et Isabelle Ginot, mené et rédigé par Mélanie Mesager.
Consultable en ligne :
http://fr.calameo.com/read/0053751144f0581485d52
Sul comune pedestre
Antropologia e teatro, n°7, 2016. Traduzione dal francese a cura di Margherita De Giorgi
Online : https://antropologiaeteatro.unibo.it/article/view/6265/6044
La presenza di danzatori detti amatori cresce sulla scena europea da alcuni anni. Dietro a questo termine di amatore, si nascondono a un tempo una varietà di persone, di pratiche e una certa confusione categoriale. Questo articolo s'interessa a un genere specifico di amatori: non i danzatori non professionisti che portano avanti una pratica costante della danza, spesso modellata su un certo ideale di danzatore virtuoso, ma piuttosto i danzatori che definiamo pedestri, da una nozione presa in prestito dalla postmodern dance americana. Si tratta di quanti compaiono sulle scene professionistiche, in seguito a bandi di partecipazione, reclutamenti locali, che incarnano la finzione di un danzatore naif, intaccato da nessun allenamento, da nessuna pratica, da nessun virtuosismo e pertanto splendido, perché sfugge alle norme coreografiche dominanti. Si tratta, qui, anche di sfumare questo mito del danzatore naif, rendendo evidenti delle forme di allenamento alternative che consistono nell'improvvisazione, nelle pratiche somatiche, nella composizione istantanea; in ultima istanza, la categoria pedestre appare non esterna o opposta a quella del danzatore professionale, ma intrinsecamente legata a questo e persino come finzione prodotta dal mondo della danza contemporanea professionale.
Discursos, tecnicas del cuerpo y tecno-cuerpos
a.dnz, Revista del Departamento de Danza de la Facultad de Artes de la Universidad de Chile, n°2, Santiago du Chili, Juillet 2015 [2009], p. 164-185
Traduction en espagnol par Luz Condeza de « Discours, techniques du corps et technocorps. A partir, et non à propos, de Conscience du corps de Richard Shusterman » in P. Gioffredi (dir.), A l[a'r]encontre de la danse contemporaine: porosités et résistances, L'Harmattan, 2009, p. 265-293.
Ecologie politique et pratiques du sentir : trois exemples chorégraphiques
Ecozona, 2015, vol. 6, n° 2, p. 81-93
par Joanne Clavel et Isabelle Ginot.
Nous interrogeons le rôle que les pratiques artistiques, et particulièrement les pratiques corporelles et chorégraphiques, peuvent jouer dans le vaste chantier de l'enjeu écologique. En effet, les résultats scientifiques de la « sixième extinction du vivant » imposent urgemment de repenser le monde qui nous habite et que nous habitons. Plusieurs exemples de pratiques chorégraphiques où la question de l'expérience est centrale montreront comment la construction d'une inscription du sentir dans l'environnement est fondamentale. Elles feront écho à des études en psychologie environnementale qui ont montré comment l'expérience structure l'éthique individuelle. Il nous semble que les laboratoires chorégraphiques que nous décrivons sont à la pointe des enjeux écologiques en ce qu'ils reposent sur des valeurs non utilitaristes et une économie non marchande afin de penser une réelle transition écologique des sociétés.

URL : http://ecozona.eu/article/view/667
Pour une écologie des Somatiques ?
Revista Brasileira de Estudos da Presença, Porto Alegre, v. 5, n. 1, p. 85-100, jan./avr. 2015
Article de Joanne Clavel et Isabelle Ginot.
Disponible sur : <http://www.seer.ufrgs.br/presenca>
Une parenté conceptuelle et théorique semble pouvoir être observée entre Somatiques et Ecologie scientifique, sans que cette parenté ait été réellement étudiée. A partir d'une réflexion sur trois notions clés de l'écologie : potentiel, diversité et réciprocité, cet article se veut une invitation et un programme à penser l'intégration des Somatiques au paradigme écologique scientifique, et en appelle aux acteurs somatiques pour transformer leurs pratiques selon une éthique environnementale.
Suavidades Somaticas
a.dnz, Revista del Departamento de Danza de la Facultad de Artes de la Universidad de Chile, n°2, Santiago du Chili, Juillet 2015 [2013], p. 186-193
Traduction en espagnol par Luz Condeza de « Douceurs somatiques », Repères, cahier de danse, n. 32, novembre 2013, p. 21-25.
Danse potentielle. À propos de "Danse" de Rosalind Crisp
Recherches en danse [En ligne], 2 | 2014
URL : http://danse.revues.org/369
Rosalind Crisp, performeuse et chorégraphe d'origine australienne, poursuit sous le nom de d a n s e un processus chorégraphique continu, qui puise dans l'histoire de l'improvisation et de la composition instantanée et, cependant, pose des questions bien singulières. L'article s'efforce de délimiter d a n s e non pas comme une pièce chorégraphique (ou une série de pièces), une technique, un ensemble de partitions ou foci (selon le terme de la chorégraphe), mais comme un terrain, voire une communauté de performers, qui se définissent à la fois par leur histoire commune, les techniques de travail adoptées mais aussi abandonnées, et plus particulièrement, les dispositifs de chorégraphie de l'attention qui forment le travail spécifique des performers.
Inventer le métier
Recherches en danse [En ligne], 1, 2014, mis en ligne le 13 février 2014
URL : http://danse.revues.org/531
Le métier de chercheur en danse est avant tout un métier à inventer au quotidien. Le mien s'invente à partir d'un usage singulier des « relations théorie-pratique » : tout d'abord, il s'impose de traiter dans une relation d'égalité les savoirs pratiques et les savoirs conceptuels, autrement dit de s'opposer aux hiérarchies traditionnelles entre savoirs légitimes et savoirs mineurs. Ensuite, d'interroger et construire aussi bien les motivations de la recherche - nécessairement à la fois personnelles et collectives - et ses destinations. Celles-ci sont nécessairement politiques : la recherche a toujours, pour moi, un enjeu de transformation sociale précis. On en viendra ainsi à penser une recherche « alter-située », qui a pour exigence de s'inventer à la fois dans et hors l'université, avec des chercheurs et des « non chercheurs », et des destinataires multiples. Enfin, cette recherche alter-située invite à la vigilance sur la normativité toujours plus pressante de l'institution universitaire, et à constituer les études en danse comme alternatives à cette normativité.
Douceurs somatiques
Repères, cahier de danse, n. 32, novembre 2013, p. 21-25
Disponible en ligne ici : https://www.cairn.info/revue-reperes-cahier-de-danse-2013-2-page-21.htm
À l'occasion du numéro de "Repères" consacré à la douceur, ce texte interroge le stéréotype selon lequel les pratiques somatiques sont « plus douces » que les pratiques de la danse, et tente un inventaire sommaire à la fois des « douceurs » des pratiques somatiques, mais aussi, de leurs possibles violences.
What do we do and what is it for ? A description of the Feldenkrais Method through [...]
The Feldenkrais Journal, n° 26, 2013, p. 10-16
Titre complet : What do we do and what is it for ? A description of the Feldenkrais Method through the notions of body image and body schema
Body schema and body image. At the crossroad of somatics and social work.
Journal of Dance and Somatic Practices, vol. 3 issue 1&2, 2012, Intellect, Coventry (UK), p. 151-165
NB : New version published in French :  « Que faisons-nous et à quoi ça sert? Image du corps et schéma corporel dans la méthode Feldenkrais », in Isabelle Ginot (dir.), Penser les somatiques avec Feldenkrais, Lavérune : L'entretemps, coll. Lignes de corps, 2014, p. 45-57.
This research began as a response to fieldwork difficulties encountered in bringing somatic practices, particularly Feldenkrais, into the field of social work. The endogenous discourses produced by the Feldenkrais community to describe and analyse the practice proved to be counterproductive in convincing social work professionals of the relevance of somatics to participation in the global support of people living in a cluster of social difficulty, including health (chronic disease), and ethnic and cultural differences (migration). The analysis of endogenous discourses has shown discrepancies within the discourses themselves, and between discourse and practice. This article presents an alternative Feldenkrais description based on Gallagher's model of body image and body schema, and the relevance of such a model to the Feldenkrais Method, but also to social work, describing the experience of social exclusion as a somatic experience.
Ecouter le toucher
Chimères n°78, "Soigne qui peut", sous la dir. de Valréie Marange, ed. Eres, déc. 2012.
Ce texte s'appuie sur le récit des expériences de pratique Feldenkrais avec des personnes concernées par le VIH (virus du Sida), en séances individuelles ou collectives, pour décrire la nature de "l'écoute" qui s'engage entre le praticien Feldenkrais et son élève ou le groupe. Les personnes touchées par les virus VIH/VHC vivent aujourd'hui au long terme, mais leur qualité de vie est fortement affectée par les effets de leurs pathologies et des traitements. L'étude rend compte d'une expérimentation de pratiques corporelles non thérapeutiques (méthode Feldenkrais) pour contribuer à améliorer leur qualité de vie. A partir de la perspective de l'écoute tactile et intersubjective mise en jeu dans cette pratique corporelle, apparaissent certaines spécificités de l'expérience de la vie avec le VIH et de ses effets sur l'image du corps des personnes concernées. Cette image du corps serait non seulement affectée par les effets de la pathologie et des traitements (effets tant visibles que sensibles pour les sujets), par ceux de la stigmatisation attachée au VIH et à ses représentations (VIH et homosexualité, toxicomanie, immigration, etc.), mais aussi par une construction sur-médicalisée du corps propre. La relation tactile développée dans les séances de travail du corps met en évidence l'incorporation par les patients de « l'objectification » de leur corps par le discours et les savoirs médicaux. Elle vient du même coup plaider pour la reconnaissance des savoirs intersubjectifs, qui redonnent leur place au vécu du sujet, aux côtés des savoirs objectifs et objectifiants qui dominent dans beaucoup de pratiques médicales.
Habit and change: discovering the present [...]
Writings on Dance, #25, Melbourne, Australia, summer 2012, p. 10-29
« Habit and change: discovering the present. An essay on the invention of time in Feldenkrais method: learning through movement, questions of temporality »
By Isabelle Ginot and Marie Bardet.
Translated by Sally Gardner and Frida Komesaroff. New version published in French: "Du changement à la variabilité. L'invention du temps dans la séance Feldenkrais" in Isabelle Ginot (dir.), Penser les somatiques avec Feldenkrais, Lavérune : L'Entretemps, coll. Lignes de corps, 2014, p. 59-76.
This text offers a reflexion on the time model that is both engaged and invented in a Feldenkrais group lesson. It attempts to describe the specific temporal experience that one makes in such a lesson, while, reciprocally, defining what alternative time models can be deduced from this practice.
Un défi épistémologique et politique : les pratiques somatiques et leurs usages sociaux
Spirale, n° 242, automne 2012, p. 58-60
Corps, corporéités, mouvements, gestes, états de corps... ce qui touche au geste et au sensible vient souvent faire vaciller des ordres théoriques qui peinent à en saisir la complexité. La réflexion qui suit porte sur un ensemble de pratiques gestuelles et perceptives, dites « pratiques somatiques », et plaide pour l'ouverture du vaste chantier épistémologique et politique qu'elles appellent...
Ecouter le toucher. Des pratiques corporelles pour des personnes vivant avec le VIH
Tempus, Actas de Saúde Coletiva, vol. 5 n° 1, mars 2011
dans la revue en ligne "Nucleo de Estudos de Saude publica", Universidade de Brasilia, Centro de Estudos Avançados Multidisciplinares, Brésil. Consultable ici : http://tempusactas.unb.br/index.php/tempus/article/view/932
Les personnes touchées par les virus VIH/VHC vivent aujourd'hui au long terme, mais leur qualité de vie est fortement affectée par les effets de leurs pathologies et des traitements. L'étude rend compte d'une expérimentation de pratiques corporelles non thérapeutiques (méthode Feldenkrais) pour contribuer à améliorer leur qualité de vie. A partir de la perspective de l'écoute tactile et intersubjective mise en jeu dans cette pratique corporelle, apparaissent certaines spécificités de l'expérience de la vie avec le VIH et de ses effets sur l'image du corps des personnes concernées. Cette image du corps serait non seulement affectée par les effets de la pathologie et des traitements (effets tant visibles que sensibles pour les sujets), par ceux de la stigmatisation attachée au VIH et à ses représentations (VIH et homosexualité, toxicomanie, immigration, etc.), mais aussi par une construction surmédicalisée du corps propre. La relation tactile développée dans les séances de travail du corps met en évidence l'incorporation par les patients de « l'objectification » de leur corps par le discours et les savoirs médicaux. Elle vient du même coup plaider pour la reconnaissance des savoirs intersubjectifs, qui redonnent leur place au vécu du sujet, aux côtés des savoirs objectifs et objectifiants qui dominent dans beaucoup de pratiques médicales.
From Shusterman's somaesthetics to a radical epistemology of somatics
Dance Research Journal, University of Illinois Press, Champaign (USA), summer 2010, p. 12-29
Translated from « Discours, techniques du corps et technocorps. À partir et non à propos, de Conscience du corps de Richard Shusterman », in Paule Gioffredi (dir.), À l(a)'(r)encontre de la danse contemporaine: porosités et résistances, Paris: L'Harmattan, coll. Le corps en question, 2009.
An article discussing the rhetorics of discourses within the field of Somatics, through a case study of Shusterman's book on Feldenkrais.
Cet article reprend en anglais les éléments principaux « Discours, techniques du corps et technocorps », en orientant cette fois plus directement sur les usages des pratiques somatiques par les danseurs.
Para uma epistemologia das técnicas de educaçao somatica
O Percevejo online, Periodico do programma de pos-graduacao e artes cênicas, vol. 2, n° 2, julho - dezembro, 2010
Consultable ici : http://www.seer.unirio.br/index.php/opercevejoonline/article/view/1446/1250
Desde os anos 1970, os métodos somáticos, ou somatics, tal como definido por Thomas Hanna (1995) vêm sendo progressivamente integrados na comunidade artística, especialmente pelos bailarinos. Essas práticas reconhecem a unidade corpo-mente e usam, simultaneamente, a observação objetiva e a interpretação subjetiva da experiência como métodos de construção do conhecimento. Isabelle Ginot analisa os princípios gerais de produção de conhecimento e de transmissão dessas práticas. O artigo identifica duas estratégias discursivas importantes nas técnicas somáticas: o aval de personalidades da comunidade científica e o uso de narrações - através de relatos de caso de pacientes e de ensinamentos do mestre. A autora conclui que a função principal da ciência, tal como empregada pelas técnicas somáticas, é a de alimentar a crença, um fator provável para a eficácia desses métodos.
Cet article traduit en portugais par Joana Ribeiro da Silva Tavarez et Marito Olsson-Forsberg est une version réduite de "Discours, techniques du corps et techno corps".
De l'image à l'imaginaire
Repères, cahier de danse, CDC du Val-de-Marne, mars 2006
Article collectif (Isabelle Ginot, Gabrielle Mallet, Julie Nioche, Christine Roquet), commandé par la revue "Repères, cahier de danse", publiée par le CDC du Val-de-Marne.
Conversations on choreography
Performance Research « Moving Bodies », volume 8, n°4, Routledge, Londres, décembre 2003, p. 61-70 (unpublished in french)
The Conversations on Choreography is a series of ongoing discussions of contemporary dance making with a focus on European contexts that were hold from 1999 till 2002. It did not function in the traditional format of a conference or a symposium, but was seeking innovative ways of organising contexts for dialogue and exchange. Keeping the practice of choreography close to the centre of the discussions and debates was essential to the aims of this extended discussion. Invited contributors were writers, educators, dramaturges, choreographers, performers, critics, organisers and researchers. Curated and organized by Scott DeLahunta, the core group included Isabelle Ginot, Myriam Van Imschoot, Andre Lepecki and Diana Theodores. This article is the closing step of the series, produced in a residency group project in Bellagio in 2002.
Dis-identifying : dancing bodies and analyzing eyes at work [...]
Discourses in Dance, vol. 2, n° 1, London, 2003, p. 23-34 (unpublished in French)
"Dis-identifying : dancing bodies and analyzing eyes at work. A discussion of Vera Mantero's a mysterious Thing, said e.e. Cummings".
a mysterious Thing, said e.e. cummings*, a solo by Portuguese dancer and choreographer Vera Mantero, calls into question practices of dance criticism. Although overloaded with layers of signification (of genre, race, dance, etc.) and therefore apparently calling for interpretation, the forces working within the dancer's body seem to disable the mechanics of signification. That resistance to semiotization, in turn, is calling for a mutation in the critic's work, maybe opposing to the free-trade in the markett of semiotics a new position of stasis, and offering an arrest of the flow of meaning, and the time to a reconfiguration of perception.
Un lieu commun
Repères, cahier de danse, CDC du Val-de-Marne, mars 2003
L'école, une fabrique d'anti-corps ?
Art Press « Medium Danse », numéro spécial, novembre 2002, p. 106-111
Article d'Isabelle Ginot et Isabelle Launay, publié avec l'autorisation de la revue
Cet article est une longue contribution et un appel au débat sur la formation des danseurs professionnels en danse contemporaine au tournant des années 2000, sur ses enjeux techniques, esthétiques et politiques. Il est aussi une synthèse des travaux du « Groupe Ecole ? » qui regroupa pendant plus d'un an, responsables de formation, chercheurs et danseurs (G. Bourges, B. Charmatz, H. Godard, C. Hasler, I. Launay, AK. Lescop, M. Monnier, L. Touzé) en vue de proposer de nouveaux cadres de pensée pour la formation en danse ainsi que d'une enquête menée par I. Ginot sur les dehors de la discipline.
Mark Tompkins, Livin' is deadly
Art Press « Medium Danse », numéro spécial, novembre 2002, p. 56-59
« Expositions » (Heiz Koerper d'Arthur Kuggeleyn)
De l'arsenic, édition l'Arsenic de Lausanne, 2002.
Ceci n'est pas le corps de Chouinard
Protée, « Danse et Altérité », volume 29 n° 2, automne 2001, p. 77-84.
Le corps dansant du Faune de Marie Chouinard est un corps multiple, où se superposent des images, des histoires et des matérialités corporelles différentes et contradictoires. Habité de formes et de poncifs concernant tant le Faune de Nijinski que les canons de la danseuse, du masculin, du féminin, de l'humain, de l'animal, du naturel et de l'artificiel, il fait surgir également les poncifs qui organisent le regard et le discours de celui qui l'observe. Peut-on penser ce l'on regarde quand les frontières entre organique et prothèse corporelle ont été dissoutes ?


The dancing body of Marie Chouinard's Faune is multiple. It accumulates various and contradictory images, stories, body matters. Inhabited by shapes and clichés about Nijinski's Faune, the dancing female body, masculinity, feminity, human, animal, natural and artificial, it also raises issues of the clichés that structure the vision and the discourse of the observer. Can one think what one sees when frontiers between the organic and the body prosthesis have been erased ?
Vingt ans... à venir ?
20 ans, publication de la Biennale de danse du Val de Marne, mars 1999
La composition comme fonction
Nouvelles de danse n°36-37, automne-hiver 1998
Masks of violence (Elizabeth Streb)
Body.con.text, ed. Ballett International, mars 1998
The power of inner poetics
Ballett International/Tanz Aktuel, Kultur-Medien-Ges, Köln, Février 1997, p. 20-23 (unpublished in French)
A journal article on Trisha Brown's Twelve Ton Rose and the choreographer's recent shift in working with music.
ENTRETIENS D'ARTISTES
Entretien avec Cunningham : montrer et laisser les gens se faire une opinion
in Mobiles n°1, « Danse et Utopie », Arts 8, Paris, L'Harmattan, 1999, p. 199-208
Entretien conduit avec Merce Cunningham en 1998 autour de questions générales de son travail : processus de création et composition assistée par ordinateur, liens entre cours de la compagnie et création, place du rythme dans son travail, interprétation de ses œuvres, etc.
Entretien avec Dominique Bagouet
in Mobiles n°1, « Danse et Utopie », Arts 8, L'Harmattan, Paris 1999, p. 209-231
Quasi-intégralité de la transcription d'un entretien de plusieurs heures avec Dominique Bagouet, conduit en 1988, où le chorégraphe aborde la plupart des thèmes chers de son travail. Cet entretien est une source importante de l'ouvrage Dominique Bagouet, un labyrinthe dansé.
Entretien avec Trisha Brown
in Mobiles n°1, « Danse et Utopie », Arts 8, L'Harmattan, Paris 1999, p. 107-111
Entretien conduit avec Trisha Brown en 1998, alors qu'est en cours sa création d'Orpheo de Monteverdi ; l'entretien porte sur la notion d'utopie, et ses déclinaisons dans la pratique artistique de Trisha Brown, à ce moment de transition où la chorégraphe, associée aux débuts marquant des avant-gardes artistiques des années 60, se projette dans les espaces monumentaux et institutionnels des productions d'opéra.
TRADUCTIONS
Skymap et autres textes de T. Brown
in If, n°5, 1994
Ce petit ensemble de textes avait été composé pour une revue de poésie, qui le publia en 1994 à l'occasion d'une programmation de la compagnie Trisha Brown à Marseille. Pour cette occasion, Trisha Brown avait confié non seulement le texte de Skymap, déjà publié dans l'ouvrage de Sally Banes Terpsichore in Sneakers, mais aussi quelques fragments de ses notes et croquis de travail. Skymap a fait l'objet d'une nouvelle traduction française quelques années plus tard, avec la publication par Denise Luccioni de l'ouvrage de Sally Banes en français (Terpsichore en Baskets). Cet ensemble de traductions est complété par un court article d'Isabelle Ginot qui vise surtout à contextualiser la chorégraphe américaine et à présenter les enjeux de ses écrits pour les lecteurs d'une revue de poésie.
Boost Project
Caroline Plummer, Sylvie Fortin, Ralph Buck. Traduction I. Ginot. Article paru dans "Le Bulletin Feldenkrais France" n°60, avril 2008
Ce texte est initialement le récit d'expérience de Caroline, qui traverse une longue hospitalisation pour maladie très grave et accompagne cette expérience de pratiques somatiques sur lesquelles elle s'appuie. Le texte est introduit par une contextualisation rédigée par les deux professeurs qui suivirent ce travail.
ENTRETIENS AVEC L'AUTEUR
Des pratiques vers les catégories, et non l'inverse
entretien avec Marisa Hayes, in Repères n° 41, 2021, p. 3-5
Disponible ici : https://www.cairn.info/revue-reperes-cahier-de-danse-2021-1-page-3aa.htm
Un entretien autour des projets artistiques en institution soignante, des impensés des catégories « danse, soin, thérapie, éducation, institution ».
Corps atypiques sur scène
Journal de l'adc, association pour la danse contemporaine, Genève, n° 66, avril-juin 2015
À l'occasion d'un dossier intitulé « tous les corps sont dans ma nature », cet entretien tente de réfléchir aux relations entre production de normes chorégraphiques et intégration (relative) de corps dits « atypiques » (handis, vieillissants, obèses, etc.).
THÈSE ET HABILITATION
La critique en danse contemporaine : théories et pratiques, pertinences et délires
Habilitation à diriger les recherches, Université Paris 8, décembre 2006
Ce mémoire d'Habilitation à diriger des recherches, présenté en 2006, rend compte de dix années d'enseignements et de recherches à propos de l'analyse des œuvres en danse contemporaine. La première partie, « Conditions d'impossibilité d'une critique en danse contemporaine : en l'absence de l'objet », réfléchit à la spécificité de l'élaboration d'un discours critique qui prendrait en compte la nature labile, instable et occurrentielle de l'œuvre chorégraphique contemporaine. La deuxième partie, « La critique quand même : préalables », se penche avant tout sur les processus de l'écriture sur les œuvres à partir de la notion d'atelier critique ; on y présente notamment des outils, des partitions et des façons de faire où sont considérés conjointement description, imaginaire du regardeur et contextualisation. La troisième partie, « Finalement, l'invention de l'œuvre dans le texte et réciproquement » s'engage à faire toute la place nécessaire au travail de l'imaginaire du regardeur, et à la nécessaire fictionnalisation qu'implique tout projet critique sur la danse contemporaine.
Dominique Bagouet, un labyrinthe dansé
Doctorat en Esthétique, octobre 1997, Université Paris 8, direction Michel Bernard