Danseuse et chercheuse, Alice Gervais-Ragu se forme en danse aux conservatoires de Rouen et de Lyon dans les années 1990. Par la suite elle participe régulièrement à différents workshops, notamment avec David Zambrano, Frey Faust, Daniel Larrieu, Christian Bourigault, Va Wölfl, Deborah Hay... Elle pratique également le chant lyrique et contemporain auprès de Michel Piquemal. En septembre 2012, elle soutient son mémoire de master 2 de recherche en danse ("Organiser les conditions de la survie en danse", dir. Julie Perrin, Université Paris 8) dans lequel elle entame une réflexion relative aux conditions de survie que s'inventent les danseurs face à une situation de crise économique.

Depuis octobre 2014, elle est titulaire d'un contrat doctoral au sein de l'EDESTA. Sa thèse qui porte pour titre "Quelle écologie de l'imaginaire en danse ? Objets, milieux, modes d'existence : Pour une poétique des nouveaux imaginaires chorégraphiques" est dirigée par Isabelle Ginot. À la suite de ses travaux menés en master 1 et master 2, Alice Gervais-Ragu souhaite confirmer l'actualité de sa question relative aux modes d'expression, d'identité, de survie, que peuvent s'inventer les danseurs confrontés à une situation de crise généralisée (sociale, économique, politique, existentielle). Partant d'une approche écologique, elle tentera d'analyser les processus esthétiques issus de la tension produite entre nécessités de créer et de se vivre danseur d'une part, et nécessités économiques d'autre part. Dans cet objectif il s'agira de conduire une analyse des modes d'existence des danseurs, qui permettra d'établir une cartographie à la fois sensible et critique des imaginaires et des langages, mais aussi des nouvelles dynamiques émergeant du contexte exploré.

Depuis 2000, elle travaille et participe à divers projets : elle cofonde avec l'écrivain et vidéaste Vincent Labaye la compagnie Trèsessis, pour laquelle elle conçoit différentes pièces chorégraphiques. Elle collabore également avec l'ensemble Kunstellaire, Trotz Ensemble, New Flore, Séraphin Trap-Trap, et s'investit dans la création d'évènements performatifs comme Wei Art à la maison, Un shot icaunais, Hors-lit, pour lesquels elle conçoit des installations dansantes, sonores et interactives.
Par ailleurs, elle écrit des chroniques chorégraphiques et des articles pour le blog Pneumatique, la revue "Recherches en danse", Danse sur cour, et contribue à l'ouvrage Littéradanse, dirigé par Magali Nachtergael et Lucille Toth (à paraître courant 2015 aux éditions du Centre national de la danse). En 2014, elle enseigne l'analyse d'œuvres chorégraphiques auprès des étudiants de licence du département danse de l'Université Paris 8 et participe à divers colloques, à l'Université de Grenade (Congreso Internacional Cuerpo de mujer - Imagen y Tiempo: una historia interdisciplinar de la mirada) et à la Maison des Sciences de l'Homme - Paris Nord (Colloque Érotisme et sexualité dans les arts du spectacle).

Dernière mis à jour : septembre 2019.