Danseuse improvisatrice et chercheuse en danse, Zenaïda Marïn commence sa formation à l'École de danse et ballet de l'Université des Andes à Mérida au Venezuela puis poursuit une formation comme interprète de danse classique à l'École Nationale d'Art de la Havane à Cuba à la fin des années 1990. À son retour au Venezuela, elle arrête la danse classique et intègre la troupe de danse contemporaine Danza-T, dirigée par Merysol Léón. Cette expérience se compose de performances et interventions urbaines surgies pour ré-habiter poétiquement certains espaces et a pour effet un profond changement de sa corporéité. A cette période, elle reprend des études à la Faculté des Humanités de l'Université des Andes, d'abord en Licence d'Histoire de l'art (2007), puis en Master de Philosophie (2011). Depuis 2007, elle est invitée à faire partie des artistes engagés à la création des études en danse et arts de mouvement au sein de la nouvelle Faculté d'Art de l'Université des Andes ULA. À partir de 2009 et jusqu'en 2020, elle fera partie des enseignantes de cette faculté, lieu de résistance contre l'autoritarisme du régime politique en place. Le groupe Hambrientos de Libertad créé en 2017 a été une expérience de lutte collective dans la rue à travers le geste dansé à Merida.
En 2018, elle quitte son pays pour venir en France faire le Master en Art mention Danse au département danse de l'Université Paris 8. Sa recherche s'intéresse tout d'abord aux liens entre des œuvres chorégraphiques contemporaines et la notion de sex-appeal de l'inorganique du philosophe italien Mario Perniola, puis évolue au cours de sa demande d'asile et au contact d'autres recherches. Exilée politique depuis 2019, elle prend conscience de l'importance de développer l'histoire de la danse moderne au Venezuela et travaille sur les traces de la danseuse Sonia Sanoja, une des figures principales de la danse moderne dans son pays, en soutenant le mémoire : Circulations de la danse moderne : dialogues avec les traces de Sonia Sanoja (1946-1994), sous la direction de Sylviane Pagès. En 2020, suite au confinement global dû à la COVID-19, elle crée le Virtual Dance Lab (VDL) avec Juliana Mendonca aux États-Unis et Eric Urriola en Espagne, anciens enseignants à l'ULA et danseurs-chorégraphes de la diaspora vénézuélienne.
Elle est doctorante contractuelle à l'École doctorale esthétique, sciences et technologies des Arts EDESTA à l'Université Paris 8, depuis novembre 2022. Son projet de recherche-création intitulé : Traversée en danseuse exilée les écrits de la chorégraphe vénézuélienne Sonia Sanoja : réinventer les pratiques de soi est dirigé par Julie Perrin et codirigée par Sylviane Pagès.
Dernière mise à jour: octobre 2024