DOCTEURE EN DANSE - CHERCHEUSE ASSOCIÉE
UNIVERSITÉ PARIS 8 SAINT-DENIS ET UNIVERSITÉ WASEDA

 
marikokit@hotmail.com
LES BALLETS RUSSES ET MICHEL FOKINE
LA DANSE THÉATRALE DANS LE JAPON D'AVANT-GUERRE
Après avoir fini ses études en licence dans la faculté des lettres à l'Université Waseda, à Tokyo, Mariko Kitahara a continué à mener ses études sur la danse dans le département Cinéma, Théâtre et Danse de la même université sous la direction Yasuko Kataoka.
Son mémoire intitulé « Le sacrifice du Sacre du printemps » (en japonais) a été soutenu en 2009, puis, elle s'est inscrite en tant que doctorante pour continuer ses recherches sur les Ballets Russes. Par une heureuse coïncidence avec le centenaire du Sacre du printemps en 2013, elle a découvert plusieurs versions du Sacre du printemps créées au Japon avant 1967, date de la première représentation d'une version étrangère, celle de Maurice Béjart, au Japon. Aux conférences de Society of Dance History Scholars, elle a ainsi présenté ses recherches sur la réception des Ballets Russes au Japon d'avant-guère : « "Ballets Russes" Works Created in Japan during the Prewar Period: A Historical Example of Dance Transmission » (Tronto, Canada, 2011) et « Dancing to Records: Three Attempts of Dancing "Le Sacre du printemps" in the Prewar Japan » (Riverside, États-Unis, 2013).

En 2011, elle s'est inscrite au département Danse de l'Université Paris 8 pour poursuivre ses études se focalisant sur l'esthétique de Mikhaïl Fokine, sous la direction d'Isabelle Launay. À la suite de son mémoire de Master 2 (« Picturalisation de la première époque des Ballets russes (1909-12) : Rideaux peints au proscenium et figures en profil »), sa thèse de doctorat intitulée « MIKHAIL FOKINE (1880-1942) : une figure instable dans l'histoire, l'historiographie et dans l'héritage du ballet du XXe siècle » a été soutenue en mai 2021.
Dans sa thèse, elle s'est interrogée sur l'oubli de ce célèbre chorégraphe dans l'histoire du ballet pour mettre en lumière les problèmes concernant la transmission d'œuvres chorégraphiques et l'(auto-)historisation d'artistes en danse. Une série d'articles à ce sujet a ainsi été publiée principalement en japonais : « Mikhaïl Fokine, le "créateur" : le tâtonnement d'un chorégraphe international pour son droit d'auteur » (2019), « Un chorégraphe, ses biographes et son autobiographie : une étude sur les correspondances de Mikhaïl Fokine avec Cyril Beaumont et Oliver Sayler conservées dans le Victoria and Albert Museum » (2020), « Mémoires, corps, notations, films : la transmission de l'œuvre de Mikhaïl Fokine après sa mort » (2020), « "Chopiniana/Les Sylphides" de Mikhaïl Fokine : la transformation d'un classique » (2021).

En 2019 à l'Université de Tokyo, elle a coorganisé un colloque sur la danse des années 1960 : « Danse des années 1960 : actions/réactions, études comparatives franco-japonaises ».
Depuis le printemps 2020, elle enseigne l'histoire de la danse et des théories du corps dans le Department of Scenography Design, Drama, and Dance à la Tama Art University, Tokyo.
Elle est également accueillie en tant que chercheuse au Musée théâtral de l'Université Waseda depuis le printemps 2021.
La Société franco-japonaise du théâtre (fondée en 1960) la charge d'éditer son bulletin depuis 2020.

Actuellement, son intérêt actuel se tourne vers les activités d'artistes japonais en danse de la première moitié du XXe siècle, notamment leurs activités « politiques » face à de grands mouvements sociaux.

dernière mise à jour : octobre 2021