DIRECTION DE PUBLICATIONS
La Marche dans les arts du spectacle
Montpellier, Deuxième Époque, 2024.
Sylvain Diaz et Guillaume Sintès (dir.).
Avec les contributions, notamment, de : Alix de Morant, Laura Fanouillet, Cathy Grouet, Axelle Locatelli, Mathilde Monnier, Christine Roquet, Carolane Sanchez, Lucas Serol.
Mémoires de l'œuvre en danse
Recherches en danse [en ligne], n° 7, 2019
Numéro sous la direction de Claudia Palazzolo et Guillaume Sintès.
URL : https://journals.openedition.org/danse/2246
Danser en 1968. Perspectives internationales
Deuxième époque, Montpellier, 2018
Sous la direction de : Isabelle Launay, Sylviane Pagès, Mélanie Papin et Guillaume Sintès.
URL : https://hal.archives-ouvertes.fr/hal-02951776

Danser en mai 68. Premiers éléments
éditions Micadanses et Université Paris 8, Paris, 2014
Ouvrage sous la direction de : Sylviane Pagès, Mélanie Papin et Guillaume Sintès.

« Danser en Mai 68 » émane d'une journée de réflexion organisée à Micadanses en octobre 2012 par le groupe de recherche « Histoire contemporaine du champ chorégraphique en France » (Sylviane Pagès, Mélanie Papin et Guillaume Sintès) qui a réuni les témoignages de Catherine Atlani, Odile Azagury, Claire Delaroche et Dominique Dupuy, autour de leur expérience des événements de Mai 68.

Retranscrits dans le présent ouvrage, ils sont enrichis d'entretiens avec Serge Keuten et Jean Guizerix, de contributions de chercheurs en danse et de reproductions d'archives.
Il s'agit en effet d'ouvrir un chantier historique sur le champ de la danse en 1968 jusqu'alors peu étudié et témoigne du développement récent des recherches sur l'histoire de la danse en France.

Cet ouvrage est le fruit d'une collaboration entre Micadanses et le laboratoire « Esthétique, musicologie, danse et création musicale » de l'Université Paris 8.
CONTRIBUTION DANS DES OUVRAGES COLLECTIFS
Béjart à Chaillot : une anti-histoire de la danse
in Sandrine Gill (dir.), Chaillot, lieu de tous les arts [en ligne], Pierrefitte-sur-Seine : Publications des Archives nationales, 2020
Disponible en ligne sur : https://books.openedition.org/pan/2575
Être danseur et danseuse en mai-juin 1968 en France : l'ambivalente revendication d'exister
in Isabelle Launay, Sylviane Pagès, Mélanie Papin, Guillaume Sintès (dir.), Danser en 68, Perspectives internationales, Deuxième époque, Montpellier, 2018, p. 285-306
Titre complet: Être danseur et danseuse en mai-juin 1968 en France : l'ambivalente revendication d'exister.
Article par Isabelle Launay, Sylviane Pagès, Mélanie Papin, Guillaume Sintès.
Karin Waehner et ses poètes
in B. Bonhomme, A. Godfroy, R. Lefort, J. Vellet (dir.), Articuler danse et poème. Enjeux contemporains, Paris, L'Harmattan, 2018, p. 151-160
Michel Descombey à l'Opéra de Paris : un rendez-vous manqué ?
in Isabelle Launay, Sylviane Pagès, Mélanie Papin, Guillaume Sintès (dir.), Danser en 68, Perspectives internationales, Deuxième époque, Montpellier, 2018, p. 230-244
Di chi è il balletto ? L'affaire Stichel (1910) e il lungo cammino verso il riconoscimento del diritto d'autore coreografico
in Il Libretto di ballo. Riflessioni storiche e teoriche in omaggio ad Alberto Testa, Bologne, Massimiliano Piretti Editore, 2017, p. 223-236
co-écrit avec Patrizia Veroli.
L'ambivalente revendication d'exister. Mai 68 et "la Danse" (premiers éléments)
in Sylviane Pagès, Mélanie Papin, Guillaume Sintès (ed.), Danser en mai 68. Premiers éléments, éditions Micadanses et Université Paris 8, Paris, 2014, p. 96-125
Article par : Isabelle Launay, Sylviane Pagès, Mélanie Papin et Guillaume Sintès.
ARTICLES
26 avril 1984 : dix nouvelles mesures pour la danse
in Carnet de recherches du Comité d'histoire du ministère de la Culture sur les politiques, les institutions et les pratiques culturelles [en ligne], 2019
Éditorial. Mémoire et transmission des œuvres
Recherches en danse [en ligne], n° 7, 2019
co-écrit avec Claudia Palazzolo
Laboratoires chorégraphiques et expérimentations des danses de l'Autre
Théâtre/Public, n° 229, 2018, p. 116-118
À propos de Claudia Palazzolo, Mise en scène de la danse aux Expositions de Paris (1889-1937). Une fabrique du regard, Paris, L'OEil d'or, coll. « Essais et entretiens », 2017, 290 p.
Gestes au travail, gestes de métiers
Recherches en danse [en ligne], "Focus", mis en ligne en octobre 2017
Pratiques de l'archive en danse : l'exemple du "Projet Waehner 2015-2018"
Marges, n° 25, « Archives », 2017, p. 76-87
Le manifeste en danse
in Études littéraires, « Manifeste/s », volume 44, numéro 3, automne 2013, p. 111-121
[disponible en ligne (accès payant) : http://id.erudit.org/iderudit/1025484ar]
Échange chorégraphique
mouvement.net ; novembre 2009
Présentation de la saison chorégraphique 2009/2010 du TPE de Bezons.
Article disponible sur http://www.mouvement.net/print.php5?alias=&docId=c65118003ab165f5&visible=1
Tactiques du tactile
mouvement.net ; mars 2009
Compte-rendu de Body-Scan de Benoît Lachambre et Su-Feh Lee.
Article disponible sur
http://www.ficep.info/print.php?action=print&mode=html&docId=207018&langue=1
ENTRETIENS D'ARTISTES
Mai 68 a été une folie. Entretien avec Serge Keuten
In Sylviane Pagès, Mélanie Papin, Guillaume Sintès (ed.), Danser en mai 68. Premiers éléments, éditions Micadanses, 2014, p. 66-76
Par Mélanie Papin et Guillaume Sintès.
Réédité par la revue Recherches en danse, rubrique "Entretiens", en 2018. URL : https://journals.openedition.org/danse/1877
THÈSE ET HABILITATION
Préfiguration, structuration et enjeux esthétiques du métier de chorégraphe (France, 1957 - 1984)
Doctorat, département danse Paris 8, sous la direction d'Isabelle Launay, 2015
Préfiguration, structuration et enjeux esthétiques du métier de chorégraphe (France, 1957 - 1984). Une histoire administrative, réglementaire et politique de la danse
De l'inscription dans la loi française de la reconnaissance de son statut d'auteur (le 11 mars 1957) à la publication de la définition légale de sa fonction au Journal Officiel (le 1er janvier 1984), une génération de chorégraphes a construit les contours, les modalités et les conditions d'un métier. Ce combat s'est traduit par un engagement syndical de longue haleine pendant les années 1960 et 1970. Réuni au sein du Syndicat national des auteurs et compositeurs (SNAC), un groupe de chorégraphes a travaillé à l'élaboration de rapports, d'enquêtes et d'études qui ont abouti à l'organisation professionnelle du champ chorégraphique, permettant ainsi à la « nouvelle danse française » qui lui succédera dans les années 1980, d'obtenir une considérable visibilité esthétique et de marquer de son empreinte l'histoire culturelle et artistique.
Rendre compte des progrès sociaux comme des configurations et reconfigurations du métier de chorégraphe en France, c'est aussi rendre compte de la structuration du champ chorégraphique dans son ensemble. Pour ce faire, la présente thèse pose trois hypothèses liées les unes aux autres. La construction du métier de chorégraphe s'organiserait autour de trois axes : reconnaissance juridique et administrative du statut d'auteur, mise en place d'une politique culturelle et économique de la danse, réglementation de l'enseignement de la danse. Chacune de ces trois thématiques correspondrait ainsi à trois étapes de la construction du métier de chorégraphe, lesquelles répondent à une chronologie distincte mais concomitante : préfiguration, structuration et enjeux esthétiques du métier. Enfin, chacune de ces étapes aurait induit la stratification politique de trois types de statut : juridique, socio-économique, artistique.
Cette recherche s'ouvre sur les apports et limites de l'historiographie juridique du droit d'auteur du chorégraphe. L'étude de cas de l'un des litiges constitutifs de cette jurisprudence permet de replacer dans une perspective culturelle et sociale l'émergence du syndicalisme en danse (à l'Opéra de Paris). Puis, l'analyse des textes législatifs nationaux et internationaux (loi du 11 mars 1957 et Convention de Berne) conduit à considérer la manière dont le champ chorégraphique s'est saisi des débats autour du droit d'auteur lors du Premier Congrès Mondial des Chorégraphes (Aix-les-Bains, juillet 1957) pour affirmer une auctorialité en danse. De la pensée développée par Serge Lifar à partir de son Manifeste du Chorégraphe (en 1935) aux travaux des chorégraphes membres du SNAC pour la reconnaissance de leur statut d'auteur par la SACD (au cours des années 1960 et 1970), est ainsi dressé le portrait du chorégraphe en auteur. Dans un deuxième temps, le projet lifarien d'une organisation professionnelle de la danse (initiée, à l'Opéra de Paris, dans une Académie chorégraphique et mise en application dans un Institut chorégraphique) est relié aux travaux des chorégraphes membres du SNAC menés dans le sens d'une politique d'ensemble de la danse en France, pendant les années Malraux. Il s'agit également de démythifier l'idée d'un désert (administratif) chorégraphique qui serait constitutif de l'ère pré-Lang, en rappelant les apports du Plan Landowski en faveur du développement de la danse, comme des décisions politiques et choix esthétiques d'un petit cercle d'individus qui ont œuvré aux ministères et secrétariats d'État aux Affaires culturelles pendant la décennie 1970. Enfin, l'étude des différents projets de réglementation de l'enseignement de la danse depuis la loi française du 1er décembre 1965, permet de révéler les enjeux politiques et esthétiques qui sous-tendent près de vingt-cinq années de négociation et ont contribué aussi à exacerber les oppositions (classique et moderne, professionnel et amateur, danse et sport) au sein du champ chorégraphique.
De sorte que la construction du métier de chorégraphe en France, mise en lumière par l'histoire administrative, réglementaire et politique ainsi proposée, procède autant du renforcement d'un statut d'auteur qu'elle exclut l'interprète de la création chorégraphique, valorise la professionnalisation du champ chorégraphique au détriment de l'amateurisme en danse, contraint les activités d'enseignement de la danse par une obligation de contrôle en déniant à l'éducation physique et sportive toute participation dans l'émergence d'une danse moderne en France.
De plus, la périodisation ainsi arrêtée (1957-1984) permet de reconsidérer les moments de rupture que constitue traditionnellement Mai 68 et Mai 81 dans l'histoire sociale et culturelle française. En effet, derrière ces deux dates, se cachent d'autres éléments et événements qui jouent en faveur de ce choix. L'année 1957 précède celle du départ définitif de Serge Lifar de l'Opéra de Paris. Il s'agit donc d'un moment de bascule dans l'organisation de la danse académique à l'Opéra et, au-delà, de l'ensemble du champ chorégraphique qui voit décliner, à compter de cette date, l'influence de celui qui cumulait depuis 1929 les fonctions de premier danseur, chorégraphe, professeur, maître de ballet et directeur du ballet de l'Opéra de Paris (et de danseur-étoile à compter de 1935) et incarnait de manière dominante la danse en France. À l'été 1957 est également organisé dans le cadre du Festival International de la Danse d'Aix-les-Bains, le premier Congrès Mondial des Chorégraphes qui a réuni des chorégraphes venus de tous les continents (Canada, Chili, États-Unis, France, Grèce, Israël, Italie, Maroc, Suède, Suisse, Tunisie, Yougoslavie, etc.) autour de la question de leur droit d'auteur. Quant à l'année 1984, c'est aussi celle de la mise en place des « 10 nouvelles mesures pour la danse » (dont celle, effective dès le 1er mai 1984, de la labellisation de compagnies de danse implantées en région en centres chorégraphiques nationaux qui incarneront les lieux de la « nouvelle danse française ») présentées par Jack Lang lors de sa conférence de presse du 26 avril. En arrêtant l'étude à cette date, l'hypothèse de la continuité de l'action de l'État dans les domaines de la politique culturelle et de l'enseignement de la danse, notamment, sur l'ensemble de notre période (malgré l'alternance politique) est ainsi affirmée. D'autre part, le quart de siècle qui sépare 1957 à 1984, correspond aussi au temps d'une génération, née dans les années 1930, qui prend le relais par son engagement syndical d'une pensée qui s'enracine dès les premières expériences chorégraphiques du début siècle et se réactive avec les événements de 1968. En ce sens, Mai 68 ne serait ni une naissance, ni une révolution mais un élan, une accélération, un second souffle.
La construction du métier de chorégraphe qui s'élabore, en France, de la fin des années 1950 au seuil des années 1980, est d'abord celle d'un statut. D'un statut social. Et la description qui en a été faite est allée de pair avec celle des conditions économiques et sociales - mais aussi institutionnelles et réglementaires - de la structuration du champ chorégraphique. Par l'analyse des travaux du groupe des auteurs chorégraphes du SNAC, l'approche de cette thèse est aussi celle d'une étude de cas du syndicalisme en danse. Ainsi, s'élabore par cette étude une histoire administrative, réglementaire et politique de la danse en France qui éclaire une période de l'histoire contemporaine de la danse jusqu'ici non étudiée.