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CONTRIBUTION DANS DES OUVRAGES COLLECTIFS
Danzar con Pina. Aproximaciones para enunciar la experiencia de danza de los bailarines de Pina Bausch
in Poly Rodriguez et al. (ed.), El Libro de la Danza chilena, Chile, Primera edicion, 2019, p.678-685.
Danser chez Pina. Des approches pour énoncer l'expérience de danse chez Pina Bausch
in Nicolas Burel (dir.), Corps et méthodologies, Paris, L'Harmattan, 2016, p. 131-142
ARTICLES
Vivre la rencontre chorégraphique. Interrogations sur l’impact du virtuel au sein des pratiques en danse
Revue Multiples [En ligne], Centre Chorégraphique National de Rillieux-la-Pape (CCNR), 2022-2023, p. 43-46.
Danser et se (con)fondre avec la terre
Itinéraires [En ligne], 2021-1 | 2022, mis en ligne le 01 avril 2022
URL : http://journals.openedition.org/
Résumé : En 1975, Pina Bausch (1940-2009) crée sa propre version du Sacre du printemps, qui s'ajoute à la liste de plus de 204 versions de cette œuvre majeure signée par Vaslav Nijinski en 1913. Dans sa pièce, elle fait danser seize femmes et seize hommes littéralement sur la terre. Mais cette terre-nature n'est pas seulement un élément de la scénographie. Dans le cadre de cet article, je propose de revisiter cette œuvre emblématique de son répertoire et de l'histoire de la danse depuis une perspective écoféministe: comment l'écriture chorégraphique rend compte d'une relation particulière de femmes vis-à-vis de la terre ? Et comment cette relation nous permet-elle de comprendre une influence de la nature dans les gestes et dans une forme de corporéité fondamentale au sein de l'esthétique de la pièce ? Nous verrons comment cette danse est porteuse d'un imaginaire fécond pour penser les questions écoféministes d'un point de vue chorégraphique. Ces questions défendent un type de discours essentiel dans le mouvement, issu directement de l'expérience de femmes. Le solo de Pina Bausch dans Danzón (1995)... ou comment j'ai oublié les poissons
Recherches en danse [En ligne], n° 10, 2021, mis en ligne le 14 décembre 2021
URL : http://journals.openedition.org/danse/4395
Résumé : Lors d'une séance d'étude aux archives du Tanztheater Pina Bausch à Wuppertal, en janvier 2015, dans le cadre de ma recherche sur le solo de Pina Bausch dans Danzón (1995), dont les spectacles avaient lieu pendant ces mêmes jours, j'ai travaillé avec une vidéo de la pièce où elle dansait « sans les poissons » : les projections d'images immenses de poissons qui accompagnent sa danse étaient absentes, car exceptionnellement elles n'avaient pas fonctionné pendant la représentation. Cela m'a aidé spécialement à la visualisation des détails des gestes. Cependant, grande a été ma surprise lorsque plus tard, pendant un spectacle in vivo, les mouvements des poissons, leurs couleurs et leurs textures ont complètement transformé ma perception du geste et ainsi l'interprétation de ce solo qui finalement est devenu une danse du lien et du rapport à l'autre. À travers cet article je partage une expérience d'analyse dans laquelle, pour mieux comprendre le geste, il ne fallait pas l'isoler, mais le penser en relation aux autres éléments du spectacle - musique, scénographie, costumes, public - qui l'accompagnent et l'affectent. THÈSE ET HABILITATION
Une corporéité de la solitude. Pour une esthétique de la danse de Pina Bausch
Doctorat, département Danse Paris 8, sous la direction d'Isabelle Ginot, 2019
En tant que danseuse-chercheuse, ma question de départ est de comprendre le geste et la corporéité-dansante de Pina Bausch pour définir les éléments fondateurs de son style. Pour mieux me concentrer sur le geste, je travaille sur la figure du « solo » chorégraphique.
La première partie de la thèse rend compte d'abord du parcours biographique et de sources gestuelles de Pina Bausch qui remontent à sa formation au sein de la Folkawangschule à Essen,entre 1955 et 1960, et à New York, entre 1960 et 1962, au sein de la Juilliard School. Dans un deuxième chapitre, je propose une périodisation de l'oeuvre de la chorégraphe depuis qu'elle prend la direction du Tanztheater Wuppertal en 1973. Dans la deuxième partie, j'analyse les seuls deux soli dansés par Pina Bausch avec sa compagnie - Café Müller (1978) et Danzón (1995) - et dans la troisième partie, trois solidansés par ses interprètes, dans : Le Sacre du printemps (1975), Nelken (1982), et ...como el musguito en la piedra ay si, si, si...' (2009). De là a émergé, parmi les éléments de cette corporéité-dansante, la question de la solitude qui problématise les notions de solo, solitude et être-ensemble en danse. A savoir, comment « danser-tout-seul » et « danser-ensemble » deviennent des possibilités d'habiter l'espace scénique au-delà du nombre d'interprètes sur scène ? À quelle condition, la notion de solitude chez Pina Bausch constitue, non pas une « thématique » visant à expliquer ses pièces mais une forme de corporéité fondatrice de sa danse ? Quelles sont les particularités de ce style qui réside autant dans la corporéité de Pina Bausch - en tant que danseuse - que dans celle de chacun de ses interprètes ? A corporeality of loneliness For an aesthetic of Pina Bausch's dance As a dancer researcher, my point of departure is to comprehend Pina Bausch's move and dancing corporeality in order to define the founding elements of her style. To improve my focus on the move I work on the figure of the choreographic solo. The first part of the thesis realizes firstly the biographical path and the source of Pina Bausch moves dating back to her training within Folkawangschule in Essen, from 1955 to 1960,and in New York, from 1960 to 1962, within Julliard School. In a second chapter, I propose a periodization of her work starting after she took charge of Tanztheater Wuppertal in 1973. In the second part, I analyze the only two soli dances by Pina Bausch with her company - Café Muller (1978) and Danzón (1995) - and in the third part, three soli dances by her interpreters , in : The Rite of Spring (1975), Nelken (1982), and ...como el musguito en la piedra ay si, si, si...' (2009). From this, among all the elements of this dancing corporeality, emerges the question of solitude that problematizes the notions of solo, solitude, loneliness and being together in dance. Namely, how do dancing-all-alone and dancing-together become the possibilities to inhabit the scenic space beyond the number of interpreters on stage ? Under what condition, do Pina Bausch's notion of solitude constitute not only a topic to explain her pieces but a sort of founding corporeality to her dance ? What are the particularities of her style that reside equally in Pina Bausch's corporeality - as a dancer - and in each of her interpreters ? |